Mai 2020 - Royal Ice-cream | Riley & Louis - It's good to see you again

C’est déjà la fin des vacances. Et dire qu’il y a quelques semaines je ne voulais même pas partir. Aujourd’hui je ne veux même pas rentrer… Qu’est ce que je peux être chiante. Thea en a déjà marre de moi, je le sens. Il n’y a pas grand monde qui arrive à me supporter une semaine vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Sauf mes frères et Louis. Bon ils en ont marre aussi sûrement mais ils sont obligés maintenant. Ouais je ne laisse pas le choix à mon entourage, pour ça aussi je suis chiante. Je souris à mon miroir comme une idiote me trouvant vraiment drôle pour le coup. Je brosse mes dents et mes cheveux avant de les attacher en chignon à la va vite sur le haut de mon crâne. Ça ira bien pour faire le trajet retour en voiture. J’enfile un short et un débardeur histoire de ne pas mourir de chaud, parce qu’en voiture clairement je ne donne pas cher de notre peau. Je regrette tellement que Thea n’ai pas son permis moto, on aurait pu s’éclater à partir toute les deux comme ça. Mais bon, même comme ça je suis presque certaine qu’elle m’aurait dit non, son immense valise n’aurait jamais tenu dans son sac à dos. Elle pour le coup c’est une vraie fille, je fais un peu de peine à côté. Elle a passer son temps à draguer sur la plage ou en boîte de nuit alors que je préférais danser et bronzer. À chaque fois elle a réussi à ramener le sujet sur Louis, selon elle j’étais totalement sous le charme de mon meilleur ami, je n’avais d’yeux que pour lui et c’est pour ça que je ne regardais aucun autre garçon. Mon avis ? Ils étaient tous inintéressant et je préférais passer ma soirée tranquille à danser plutôt qu’avec des idiots pareils autour de moi. Mais elle ne voulait rien entendre, à chaque fois c’était la même rengaine, donc j’ai fini par la laisser dire le reste du séjour. Si ça pouvait lui faire plaisir de croire que je me mentais à moi-même, grand bien lui fasse.
Le trajet à été sympa, on a rit et chanter à tue-tête sur nos musiques préférées. Lunettes de soleil sur le nez on faisait les malines derrière notre volant et c’était vraiment drôle. J’ai envoyé quelques messages à Louis pour lui rappeler que l’on se voyait ce soir, il m’a bien trop manqué pendant cette semaine et demi impossible que l’on loupe ce rendez-vous ! J’ai envoyé aussi quelques snaps de notre trajet pour montrer combien on était tarés et lui partager notre folie. Mais il nous connaît toute les deux, il sait très bien de quoi on est capable ensemble. On est partis assez tôt pour que je puisse profiter un peu de lui en rentrant. Thea le savait et m’a fait plusieurs fois la remarque. Au début je pensais qu’elle rigolait mais à force je finis par me demander si elle n’a pas un problème avec ça finalement. Mais parce que je suis plus proche de Louis que d’elle ? Elle l’a su directement en me rencontrant, il est dans ma vie depuis toujours et sait tout de moi, contrairement à elle qui ignore certains détails de ma vie.
Une fois qu’on arrive chez moi, je récupère ma valise, salue mon amie et monte les quelques marche jusqu’à ma porte avant d’entrer. Je laisse ma valise en plein milieu, balance mes chaussures et cours salue les hommes de ma vie. J’enlace mon père et Kenny en le couvrant de baisers pour l’entendre rire. Tomy n’est pas là bien sûr mais j’ai hâte de le revoir lui aussi. Je sors de ma valise le sac de souvenirs que j’ai mis de côté et leur offre chacun le leur en souriant. Je regarde tendrement Kenny jouer avec sa boule à neige, il en fait la collection je sais qu’il est ravi. Je dis à mon père que j’attends Louis entre deux anecdotes de mes vacances pour mon frère. Alors j’écoute mon père et vais ranger ma valise avant qu’il arrive. Le temps que je fasse ça, on tape à la porte alors que je descends les escaliers. Je crie à mon père que j’y vais et ouvre la porte à la volée trop pressée de le prendre dans mes bras. Un grand sourire est installée sur mes lèvres alors que je l’aperçois enfin. Je me laisse aller dans ses bras sans rechigner puisque c’est ce que j’allais faire de toute façon ! « Oh toi aussi ! Beaucoup trop !! » j’explique en le serrant un peu plus contre moi. Je fini par le lâcher à contre cœur, enfile mes chaussures et attrape mon sac à bandoulière, je salue mon père et mon frère avant de sortir retrouver Louis sur le pas de la porte.  « Comment ça va ?? » je demande avec un grand sourire. Bordel c’est fou comme il m’avait manqué. Je descend les quelques marches à ses côtés, passant son bras sous le sien. « Alors qu’est ce qu’on fait ? Où on va ? » je ne doute pas une seconde qu’il avait déjà une idée de notre programme. Contrairement à moi quand c’était mon tour de nous concocter quelque chose. « Alors ? Tu as fais beaucoup de bêtises pendant mon absence ? » je demande croisant son regard complice.

Voilà. C’était ici. Le meilleur endroit sur cette terre. Dans les bras rassurants de mon meilleur ami. J’en profite peut-être un peu trop mais c’est pas grave, ça fait dix jours après tout que je n’en ai pas eu, tout le monde va comprendre. J’attrape mes affaires et on rejoins sa voiture. J’ai un petit rire alors qu’il m’avoue avoir corrigé des copies toute la journée, tu m’étonnes que je l’illumine. Tout le monde ferait de même face à ça non ? Ou bien j’ai un pouvoir spécial et personne ne le sait sauf lui ! Oh oui c’est sûrement ça tiens ! « Ça va aussi ! Et ma journée dans la voiture à l’air tellement plus cool que la tienne d’un coup... » je le taquine. Je le fais souvent avec son boulot d’ailleurs, je n’arrive pas à comprendre comment il peut aimer rester sur les bancs de l’école. Bon, comme il ne comprend pas que j’apprécie être taché d’huile de moteur de de rester des heures sous une voiture... Mais c’est bien un des rares côtés de Louis que je ne comprend pas. On arrive devant sa voiture et je lui offre un grand sourire, géniale comme idée ! Quand nous étions jeunes nous aimions aller chez le glacier au bord de la plage, on arrivais toujours à bassiner ses parents ou mon père pour nous y emmener. Jusqu’à ce qu’on est l’âge d’y aller seuls bien entendu. Ils étaient bien heureux à ce moment là nos pauvres parents. « Merci de penser à mon pauvre morale de vacancière déprimée de rentrer ! » après tout il me connaît. Il sait comme j’ai du mal à partir en vacances, à laisser le boulot derrière moi et qu’une fois en vacances je ne veux plus rentrer. Il en paie les frais tout les ans. Limite s’il ne va pas voir mon patron pour poser mes jours de congés à ma place pour que je pense à le faire et que j’ai les mêmes jours que lui. Heureusement qu’il est là dans ma vie tiens. Qu’est ce que je ferais sans lui ? Bah je ne partirais pas en vacances pendant les vacances scolaires déjà. Parce que bon monsieur j’ai pleins de vacances, mais je n’ai pas le plaisir de partir hors saison hein. Oui, j’ai toujours des façons de l’emmerder ! En parfait gentleman il m’ouvre la porte et vu que nous venons de nous retrouver je ne dis rien, je souris simplement en m’installant sagement côté passager. Je l’écoute rire et tourne le regard vers lui tendrement, je lui souris alors que nos yeux se croisent. « Han ! Je le savais !! » je m’indigne, alors qu’au fond j’ai tout de même cette pointe au cœur qu’il ai pu faire des soirées sans moi. Rencontrer des gens que je connaisse pas et peut-être même être avec des filles.  Je tente de l’ignorer mais ce malaise est tout de même bien présent. Mais son bras autour de mes épaules et son baiser deux minutes après le font comprendre qu’il abusé pour m’embêter. Bizarrement je suis soulagée d’un coup et ce noeud a l’estomac vient de se dénouer d’un coup. « Les bonnes choses genre... la plage, la bouffe et les soirées ? Si bien entendu j’ai abusé de tout ça ! » pour autant j’ai été raisonnable je trouve, contrairement à mon amie qui était bien trop alcoolisée presque tout les soirs. Elle décuvais sur la plage le lendemain pendant que j’allais nager c’était notre façon d’être en vacances. Un seul soir j’ai bu avec elle et je me suis retrouvée à chercher Louis autour de moi. J’ai tellement l’habitude qu’il prenne soin de moi dans ces moments là habituellement, je crois que ce soir là je l’ai appelé pour lui déclarer tout mon amour sur son répondeur. Bien entendu le lendemain je l’avais déjà oublié, c’est Thea qui m’en a parler vaguement quand on était sur nos serviettes. On en a pas reparlé avec Louis, c’est comme notre baiser, on met ça de côté dès que l’on est un peu trop alcoolisés. Enfin c’est ce que j’efforce de me faire croire ça en tout cas. « Ça va, on à dansé sur la musique en changeant de chauffeur une fois mais c’était pas si loin que ça donc ça a été ! Mmmh un peu quand même, j’arrive pas à croire que je reprend déjà le boulot lundi ! » bon je ne peux pas mentir, j’avais bien hâte de revenir bosser et de revoir mes collègues. Ces idiots m’avaient tout de même un peu manqués fallait bien l’avouer. Je sors de la voiture lorsque l’on arrive à la plage et le temps de mettre mes lunettes de soleil sur mon nez, Louis me rejoins. Il glisse son bras sous le mien et je lui souris. « Oh il t’en voudras sûrement. Mais est-ce qu’il ne s’en doutais pas un peu quand il a su que tu venais me chercher ? » je demande en riant. Ça finissait souvent comme ça lorsque l’on étaient ensemble, nos parents avaient l’habitude et puis maintenant qu’ils avaient son appartement j’avais un peu moins de scrupules de le garder avec moi. Lui par contre avait toujours des remords pour mon père et mes frères. En même temps je ne voulais pas quitter le cocon familial et laisser Kenny seul avec mon père, il était des fois compliqué à gérer. Tomy, lui ne s’était pas posé autant de questions mais en même temps il a du partir pour ses études et puis il a pris le goût de vivre seul. Mais il passait très souvent tout de même. Pour surveiller Kenny et aussi voir comment on allait bien entendu. Je glisse ma main dans la sienne avec un sourire, il faut que je me concentre sur autre chose que sur mes frères maintenant ! Focus que Louis. Je l’entraîne à l’intérieur de la boutique, comme à chaque fois je ne sais jamais quoi prendre mais je vais finir par prendre la même chose que d’habitude c’est dingue cette manie ! Je regarde tout de même tout les goûts qu’ils ont, au cas où que cette fois je change d’avis ! Je me tourne vers Louis, un sourire aux lèvres, si heureuse d’être avec lui en cet instant. « Tu sais ce que tu vas prendre ? »

L’entendre rire, me fait automatiquement sourire. Et ça marche à tout les coups. Je trouve que ce son est l’un des plus beaux à entendre sur terre. Peut-être à égalité avec l’ouverture de l’opercule du nutella. Mais peut-être que le nutella gagne, je ne sais trop encore. J’ai un regarde amusée pour mon meilleur ami que ne se doute pas de mon débat interne débile. Je me moque gentiment de lui tout de même, enfin surtout sa journée de correction de copies. Je ne sais pas comment il peut faire ça, c’est le grand mystère de ma vie. Rester des heures devant son bureau à corriger inlassablement le même devoir je ne sais combien de fois. Même chose pour les cours hein, mais bon peut-être que d’être de l’autre côté du bureau c’est mieux. En tout cas ça lui plaît alors qu’est ce que je pourrais lui dire ? On finit par se demander ce que l’autre à fait pendant mon absence de ces derniers jours. Il me dit qu’il a bien profiter, je finis par comprendre qu’il se moque parce qu’il me fait un bisous. Mais sru le coup j’ai un peu de mal avec cette idée. Même s’il a totalement le droit de s’amuser sans moi, non il y a quelque chose d’autre qui me gêne, mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Je tourne la tête vers lui avec un sourire attendrie par ses paroles et mon cœur se gonfle d’amour pour lui. Qu’est ce que je ferrais sans lui sérieux ? Moi non plus mes soirées n’étaient pas les mêmes sans lui, tout ce que je faisais était moins bien sans lui de toute façon. Tout le monde le savait, lui le premier je l’espère. Je ris alors qu’il me parle de ma soirée alcoolisée, donc Thea avait raison j’avais bien laissé un message sur son répondeur, je me demande ce que j’ai pu dire à part mon éternel je t’aime d’alcoolique. « Même à des centaines de kilomètres de toi mon inconscient veut être avec toi et t’appelle que veux-tu ! » j’explique en haussant les épaules comme si je n’y étais pour rien. C’est totalement faux bien entendu, je lui ai envoyé des messages et des photos de nos vacances tout notre séjour pour lui montrer combien je pensais à lui et qu’il me manquait. Je pense qu’il n’a pas besoin d’une moi pour bourrée pour le savoir. Bon peut-être pour s’entendre dire que je l’aime, mais il sait que je ne suis pas des plus à l’aise avec ces mots. Mais il y a bien d’autres façons de le montrer… J’espère réussir à me rattraper autrement.
Et il avait tellement raison. Pour le moment j’étais un peu triste de rentrer, mais dès lundi quand je serais de retour à boire mon premier café avec mes collègues ça ira mieux. Ils me raconteront ce que j’ai loupé, sûrement que je leur ai manqué et on ira bosser. En deux minutes j’aurais les mains pleines de cambouis et je serais totalement dans mon élément. « Tu me connais trop bien que veux-tu ?! » On arrive à destination et on se dirige vers la boutique bras dessus bras dessous. Ce genre de contact bien trop agréable et dont je ne peux me passer avec lui. Une fois dans la boutique, j’observe les goûts nouveaux et tout ceux qu’ils peuvent avoir, bien que je sache très bien que je prendrais tout de même myrtille. C’est mon parfum préférée, je peux en manger sous toute ses formes. Louis lui arrive à changer à chaque fois et je finis par faire de même en piquant dans la sienne bien entendu. Mais chut, ne lui dites rien il ne me laissera plus l’utiliser sinon. À moins qu’il ne le sache déjà et me laisse faire pour me faire plaisir ? Ce serait tellement son genre aussi. Je lui souris, go pour abricot alors ! Je me tourne vers le glacier souriante et lui demande un glace deux boules à la myrtille. « Mmh… Peut-être que la myrtille à changer tu ne crois pas ? » je demande en faisant la moue. On ne change pas les bonnes habitudes hein ? On sort nos porte-feuilles en même temps pour régler nos glaces et il me devance avec un billet rapidement donner au vendeur, je fais la moue et ouvre la bouche pour protester contre ça. Mais il me coupe en posant son index sur ma bouche pour me faire taire. Non négociable qu’il dit… Je le regarde avec un air de défis et finit par abandonner. On ne va pas se chamailler pour si peu hein, et la prochaine fois ce sera pour moi ! C’est sur cette pensée que nous sortions de la boutique pour laisser les suivants avancer. Je lèche ma glace alors que nous passons la porte. Bordel, la myrtille il n’y a que ça de vrai finalement. J’envoie un texto à mon père pour le prévenir que je vais rester avec Louis plus longtemps que prévu et de ne pas m’attendre. Avant que j’oublie, sa réponse ne tarde pas et il me demande si je le prend pour un idiot et qu’il le savait. Je souris avant d’enfouir mon téléphone dans mon sac. J’attrape la main de Louis et l’entraîne sur la plage avec moi, je retire mes chaussures pour ne pas avoir du sable partout et me retrouver coincée avec ma glace et mes affaires dans chaque main. Je ne peux plus attraper celle de Louis, je fais la moue et me dépêche de finir ma glace du coup. « Elle est bonne ta glace ? » je demande avec un air angélique. Il sait très bien ce que je sous entend avec cette question, je lui demande sans le faire pour la goûter. Je suis trop chiante c’est fou, comment fait-il pour me supporter ? « Qu’est ce que tu veux faire ce soir alors ? » maintenant que mon père est au courant je suis libre comme l’air et totalement à lui pour la soirée entière. Une palette de possibilités s’offrent à nous.

Être avec lui c’était toujours un moment agréable, tendre et doux. Ce n’est pas du tout mon style mais c’est lui qui me rend comme ça. Depuis toujours il a eu un effet apaisant sur moi. Alors que je ne pensais qu’à me battre avec nos camarades de classe parce qu’ils se moquaient de mon frère et de sa maladie, Louis lui était toujours à côté essayant de calmer les choses. Jusqu’à ce qu’il finisse par me suivre et rentre dans les bagarres lorsqu’on a vieillit et qu’il s’est mis au sport. Toutes les bêtises que j’ai pu lui faire faire. Je sais que nos mères étaient amies avant qu’elle ne parte, nous abandonnant derrière elle, et je suis presque sûre que c’est pour ça que sa mère me supporte. Elle me détesterais sinon à faire de son fils un garnement. Heureusement pour moi elle m’aime bien, au moins un petit peu. Sinon je n’aurais pas le droit de venir dîner chez eux de temps en temps et sa cuisine est une bénédiction ! Ce serait malheur que de ne pas y avoir le droit ! On est donc sur la plage a déguster nos glaces et j’ai le sourire accrochés aux lèvres. Impossible de faire autrement de toute façon lorsqu’il est en face de moi. Je ris alors qu’il se penche vers ma glace avant que je n’ai pu goûter la sienne. « La mienne n’a pas changé de goût depuis toutes ces années tu sais ! » mais je le laisse tout de même faire. Après tout, on partage tout. Et puis je veux de la sienne, alors je ne vais pas le contrarier. Pas de suite. J’attrape son poignet en souriant et je passe ma langue sur sa glace. « Miaaam ! Trop bonne aussi à l’abricot ! » je dis tout sourire. « Mais rien ne détrônera la myrtille, tu le sais bien ! » après toutes ces années à prendre le même et goûter dans les siennes, bien entendu qu’il le savait. On reprend tranquillement notre promenade alors que j’essaie de savoir ce que nous allions faire de notre soirée. Il me propose plusieurs choix et je réfléchis, c’est vrai que ça fait longtemps que nous ne sommes pas allés au cinéma ensemble. « Huum. Et qu’est ce que tu dirais que l’on aille faire quelques courses et que l’on se cuisine un petit plat et que l’on mange ça devant un film chez toi tranquillement ? » je pourrais profiter tranquillement de lui, sans avoir à me taire au cinéma ou bien à me sentir oppressée au restaurant. Et oui je m’invite chez lui, il a l’habitude maintenant. En même temps si on va chez moi il y aura mon père et mon grand-frère ce ne sera pas aussi calme. Autant aller au restaurant finalement ! Il me surprend en attrapant ma main et j’avale le dernier bout du gâteau de ma glace pour le suivre alors qu’il se met à courir. On s’arrête que lorsque nous avons les pieds dans l’eau et je lui souris ravie par cette idée. Je regarde le paysage en face de nous, le soleil se reflète dans l’eau et commence doucement à se coucher. Il y a encore quelques heures avant qu’il ne fasse nuit, ça ne donne un spectacle magnifique. Sa main chaude dans la mienne contraste avec l’eau fraîche à mes pieds mais la sensation est bien loin d’être désagréable. Mais j’ai l’habitude d’avoir ma main dans la sienne au fond. Il finit par la lâcher pour se pencher et m’arroser sous mes rires. « Tu ne perds rien pour attendre Grant !!  » je le menace en me penchant aussi et l’arrose à mon tour. Notre bataille part vite en cacahuète bien entendu, on ne sait pas s’arrêter. Donc au lieu des petites gouttes que l’on avait au début on se retrouve un peu plus mouillés que prévu. Je lui souris et cours jusqu’à lui pour lui sauter sur le dos. Le seul endroit où je sais que je n’aurais rien, le seul truc que je ne prévois pas c’est qu’il me réceptionne mal ou qu’il glisse, j’ai bien suivit ce moment ce que je comprend bien c’est qu’on finit tout les deux à l’eau. Assise sur le sable je le regarde et éclate de rire. « J’espère que tu as des serviettes sinon on va devoir attendre un peu avant de monter dans ta voiture.. » toujours penser pratique en premier. Malgré ça je n’ai pas envie de bouger, enfin si je me décale pour être installée entre ses jambes, mes fringues me collent mais je m’en contre fiche. J’ai un câlin. Ça remonte tout le reste.

Je ris alors que je l’entends râler sur le fait que je ne change pas de goût. C’est pas ma faute aussi, j’adore la myrtille ! Et puis il a pas trouver le bon filon d’avoir sa glace préféré et de goûter toute les autres avec lui c’est tout. « Tu es juste jaloux c’est tout ! » j’explique amusée en me moquant de lui et lui tirant la langue trop contente de moi. On essayait ensuite de savoir ce que nous allions faire après, il m’a fait plusieurs propositions mais je finis par lui exposer une autre idée. Un truc qui ferait que je ne l’aurais que pour moi. Et franchement après ces derniers jours sans lui c’est ce dont j’avais besoin, me retrouver avec mon meilleur ami. « Ouais carrément ! Un bon film de bagarre comme tu les aimes ! » je renchérit lorsqu’il acquiesce mon idée. Bon, j’étais plus friande que lui à ces films, mais c’était amusant de les voir tout les deux. Et s’il y avait des histoires de voitures c’était encore mieux franchement. Je me rappelle combien je l’ai emmerdé pour qu’il vienne avec moi voir les Fast and Furious à chaque fois qu’il y en a qui sort. Il a tellement de chance que l’on doit se faire un marathon des anciens avant d’aller au cinéma voir le nouveau. Le seul truc que je n’ai jamais réussi à avouer à Louis, c’était que j’avais quasiment la même vie qu’eux avec mes courses de voitures. Je ne voulais pas qu’il ait de problèmes donc je n’avais jamais voulu le mêler à ce côté de ma vie. J’essayais de faire en sorte de n’avoir jamais à lui dire non pour une soirée ou à lui mentir pour aller gagner de l’argent illégalement. Je ne sais pas trop ce qu’il penserais de tout ça, mais lui et ma famille je ne voulais vraiment pas qu’ils soient au courant. Les gens de mon entourage en général ne l’était pas, je ne mélangeais pas les deux facettes de ma vie. C’était compliqué de ne pas en parler avec Louis, parce qu’il savaient tout le reste. Vraiment tout. Mais pas ça. Si un jour je me faisais attraper je ne voulais que personne ne coule avec moi. Et je savais que je pouvais compter sur Louis pour prendre soin de ma vie si je n’étais plus là pour le faire. C’est le seul en qui j’ai assez confiance pour ça. Il me sort de mes pensées négatives en m’entraînant jusqu’au bord de l’eau, je le suis en courant et en riant avec lui.  Je rêve ou il me provoque ?! « Tu vas voir toi !!» je m’exclame en lui sautant sur le dos après notre bataille d’eau. Des vrais gamins putain. J’adorais ça avec lui. Je n’avais pas besoin de me prendre la tête, il me suivait dans tout mes délires et vice versa. On finit par s’installer calmement sur le sable, moi blottit dans ses bras et je souris profitant de cet instant au maximum. Ses bras autour de moi me réconforte et me font me sentir à la maison. Je ris. « Pourquoi ? Tu as trop honte de t’afficher dans un supermarché avec une fille qui a les cheveux qui ressemblent à rien et avec des fringues pleines de sable ? » je demande moqueuse alors que j’en avais clairement rien à faire. Le seul truc qui m’ennuyer c’est qu’on soit mouillés. Mais juste parce que c’est pas pratique et que nos fringues sont collés à nous. Sinon le reste rien à faire. Mais il avait l’habitude que je n’ai honte de rien, je m’amusais souvent à lui taper la honte quand je le pouvais. Je souris, attendrie par sa déclaration, je sens mon cœur s’emballer à ses mots et me blottit un peu plus contre lui. Pourquoi ça me fait autant plaisir qu’il aime et qu’il ait besoin de passer du temps avec moi ? « Tu m’as aussi trop manqué ! La prochaine fois je t’embarque dans ma valise. » c’était de plus en plus dur de m’éloigner de lui. Je ne comprend pas trop pourquoi puisque je pouvais m’éloigner avec lui loin de ma famille quelques jours et revenir très bien. Mais lui. Il a une place très spéciale tout de même et il me manquait trop vite. « D’accord, faisons ça. » Je me relève et lui tend la main pour l’aider à se relever aussi. Surtout pour garder sa main dans la mienne alors que nous avons les pieds dans l’eau et marchons tranquillement jusqu’à la voiture. Ce qui est agréable aussi c’est de pouvoir passer du temps ensemble comme ça, sans avoir besoin de meubler le silence. Non on est juste bien à être ensemble comme ça. On arrive à la voiture et j’attends qu’il l’ouvre pour qu’on puisse vérifier s’il a des serviettes. Mais au final nous étions presque secs maintenant… « Tu veux qu’on les mette sur les sièges histoire de ne pas tout salir ? » même si je savais pertinemment qu’il allait se retrouver avec du sable partout, même si on prenait nos précautions.

J’entends le petit rire forcé de Louis à mon choix de film et je ris franchement personnellement. C’est vrai que ça n’a jamais été son genre de film, il a toujours regarder pour me faire plaisir. Et c’est ce genre d’attention qui me font l’aimer encore plus ! Lui il était plus genre comédie ou policier. Je regardais ce genre de truc avec lui, parce que moi aussi j’aime bien ceux-là. C’est les fantastique avec lequel j’ai le plus de mal. Ça vraiment je ne regarde que parce lui aime ça. Qu’est ce que je ne ferais pas pour lui faire plaisir ? Rien du tout, la voilà la réponse. « Okay deal ! » je dis en tapant dans mes mains, toute contente d’avoir gagné. Sans vraiment avoir bataillé au fond. Assis dans le sable à regarder l’horizon confortablement installée dans ses bras, je suis bien. Je ne voudrais être nul part ailleurs à ce moment précis. C’est fou comme il ne me faut pas grand-chose pour être heureuse et comblée. Juste être dans ses bras. Je suis sûre que peut importe le paysage, tant qu’il était là lui, ça m’allait. Des femmes avec des jeans plein d’huile hein ?! Je me retourne en le regardant faisant mine d’être choquée et je vois son regard espiègle. Il me tire même la langue alors que je ris avant de le bousculer à l’épaule. « Change de meilleure amie alors ! » je propose en haussant les épaules. Bon je fais la maline, mais s’il le faisait je pense que je serais celle qui serait le plus en PLS. Je ne dis pas qu’il le vivrais bien, parce que je n’en sais rien. Mais moi je sais que je serais au fond du gouffre. J’ai trop besoin de lui dans ma vie. Mais il m’apaise en m’avouant que je lui ai manqué, je ne peux bien entendu pas lui cacher que lui aussi. Et je ris à sa remarque lorsqu’il renchérit sur ma valise. « Grave ! Trop bonne idée ! Je pourrais mettre trop de truc avec en vrai. Il faut qu’on la trouve ! » j’explique tout à fait sérieuse. Alors oui, je ne suis pas très fan de fantastique mais j’ai bouffé tout les Harry Potter avec lui. C’est a peu près le seul que je supporte et que j’apprécie de regarder. On décide de retourner à la voiture et notre trajet et silencieux et agréable. Main dans la main j’observe le paysage en appréciant bien trop le contact qu’il peut m’offrir en ce moment. Je vais directement dans le coffre à la recherche de serviettes mais c’est vrai que nous étions pas mal secs maintenant. Il restait que peu de sable au final. Je hausse les épaules quand il dit qu’il ferra un peu de nettoyage. Comme il veut. Je sais bien qu’il n’est pas celui qui nettoie sa voiture tout les jours, mais tout de même. Le sable c’était une horreur, même après avoir passé l’aspirateur on retrouvais des grains des mois après. Mais c’est peut-être la maniaque qui parle. C’est sa voiture. On monte et direction le supermarché. Je souris lorsqu’il parle de courage. Mais il n’a pas tord, il nous connaît, il sait que si on prend une douche et que l’on se pose on ne va pas avoir la foi de revenir. « Tu as raison ! Sinon on va s’effondre sur le canapé et ne plus bouger jusqu’à mourir de faim. » et finir par dépenser notre argent dans uber eat. Nous sommes faibles qu’est ce que vous voulez ! « Oh un truc rapide quand même ! » ouais j’ai perdu la foi de cuisiner entre le moment où on en a parlé et maintenant. Jambon coquillette ça m’irait totalement en vrai. Ce que je voulais vraiment c’était m’installer dans ses bras et regarder le film tranquillement. Je sors de la voiture et le rejoins. « Qu’est ce que tu veux manger ? » je demande alors qu’on entre dans le supermarché et que l’on commence à faire le tour des rayons. « Des pâtes ? Une salade composée ? Ou alors des tortillas ? Ou bien tout ce que tu veux en vrai. Je te suis ! »

On entre dans le magasin alors que je lui dit qu’il a choisit la meilleure solution. On se connaît assez pour se mettre d’accord sur le fait que si on se pose le temps de prendre nos douches chacun notre tour, on n’aura pas le courage de retourner au magasin. Je lui souris lorsqu’il dit que l’on trouverais toutes les excuses possibles et inimaginables pour ne pas ressortir. Je suis totalement d’accord avec ça. Il sait très bien que je peux lui prouver par a+b que j’ai raison avec argument et contre argument. Surtout si c’est pour rester tranquillement chez lui. Bien que je sois assez active habituellement, cet homme me rend faible et je préfère mille fois rester contre lui à regarder un film plutôt que de faire quoique ce soit d’autres. Je lui donne une petite liste de ce que l’on pourrait manger, sur un autre millions d’idées que je pourrais avoir avec un minimum de cuisine possible Une salade ! Nickel ça ! On se promène dans les rayons alors qu’il a son bras autour de mes épaules, j’ai tellement l’habitude d’être proche ainsi avec lui que je pense que le contraire me surprendrais de sa part. Pourtant étrangement je remarque quelques regards attendris sur nous, les gens ne voient qu’un couple. Je pense que c’est pour ça que nous n’arrivons pas à garder quelqu’un dans notre vie, ils sont vite jaloux. Enfin les garçons que je fréquente en tout cas. Ils me reprochent vite de passer du temps avec lui ou de le faire passer en priorité. Mais ça ne changera jamais en fait. Je sais que Louis sera toujours présent dans ma vie alors que eux… bah j’avais raison ils ne sont plus là maintenant hein. « Salade composée et salade de fruits ? Ça fait très healthy ça hein ! » je souris amusée. Habituellement on se fichait un peu de ça, mais de temps en temps j’imagine que ça ne fait de mal à personne. Surtout qu’on aime ça, l’un comme l’autre. On passe dans le rayons frais pour prendre du fromage en dés type gruyère, je prends aussi de la mozzarella et on n’oublie pas les cubes de jambon. On finit alors dans le rayon des fruits et légumes pour prendre ce qui nous faisait envie. Avec ses fraises je rajoute de la chantilly, pas de besoin de faire une salade de fruits, juste ces deux combinés ça allait très bien finalement ! On passe finalement à la caisse avec nos articles et direction chez lui. On étaient pas loin alors en quelques instants on arrive chez lui. Je hausse les épaules alors qu’il me met en garde sur son rangement. Comme si j’allais m’arrêter sur ça. C’était mon meilleur ami, comme si j’allais le juger parce que je croisais un truc de travers ou bien un boxer sur le sol. Je ris à la suite. « Bien sûr que non ! C’est vraiment chez moi ici de toute façon. » depuis qu’il avait quitter maman et papa je venais régulièrement passer du temps ici. Des fois je m’installais quelques jours, histoire de souffler de tout ce qui peut se passer chez moi, alors effectivement je suis comme chez moi. Comme il sera chez lui lorsque j’aurais mon chez moi. On se dirige vers la cuisine et on commence à préparer à manger. « Oh, ça manque d’un truc ! » je vais dans son salon, allume la télé et nous met de la musique, je souris, ma tête bouge en rythme du son en revenant vers lui. Je le frappe d’un coup de fesse en rythme avant de rire. Bon, ce n’est pas la moment de danser. Je sors les œufs qui étaient en train de cuire et les mets à refroidir. Je place ma salade comme il faut dans mon assiette, j’y rajoute mes tomates, le fromage, du concombre. « Eh regarde ça ! » je m’exclame en lui montrant mon assiette. « Je pourrais limite la mettre sur instagram et passer pour influenceuse tu crois pas ?  » je demande, un peu moqueuse de ces gens. En vrai ils avaient bien du courage, jamais je n’aurais la patience de faire ça avec tout ce que je prenais en photo, et il fallait avouer que c’était très joli à regarder. Je n’étais pas souvent sur mon téléphone, mais oui je connaissais un peu le principe. Ça rendait le fait que ce soit moi qui dise ça assez drôle. J’ai du poster en tout et pour tout dix photos sur mon instagram et surtout ma moto ou les voitures que je répare. Il doit y avoir une photo de mon père, mes frères et moi. Et bien entendu ma photo préféré avec Louis. Mais ça doit être tout. Bon peut-être un ou deux paysages de quand je pars en vacances. Bref, je n’étais pas trop nouvelle technologie, je commençais à peine à comprendre leur délire avec snapchat, ne m’en voulait pas trop s’il vous plaît.