voter pour ALAYL


BAZZART + PRD
LES RPS libres

WWW. WWW. WWW.
Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €

 

 Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila

Aller en bas 
Nathaniel McMillen
. ship du mois .
Nathaniel McMillen

› posts : 97
› work/studies : PDG entreprise de produits pharmaceutiques et chef d'hôpital


Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila Empty
MessageSujet: Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila   Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila EmptyMer 3 Juin - 22:23

J’avais quand même bien dû finir par partir en voyage d’affaires, même si je n’aimais pas être loin de Lyn. C’était une obligation pour l’entreprise à laquelle je ne pouvais pas échapper. Shanghai, trois jours. C’était horrible avec le décalage horaire. J’avais l’impression d’être un mort-vivant quand j’étais sur place. Même pas le temps de m’habituer. En temps normal, je serais resté sur place plus longtemps, mais ici, je n’en avais pas envie. Je voulais juste faire signer l’accord de partenariat à l’entreprise avec laquelle je souhaitais collaborer après les avoir convaincus, évidemment. C’était ça la partie la plus difficile. Et puis une fois l’accord signé, je rentrais. Je m’étais donné trois jours, deux nuits. C’était déjà beaucoup trop. Sauf que sur place, Lyn me manquait vraiment énormément, j’avais vraiment mal dormi sans elle. Et puis notre dispute concernant le fait que je travaillais trop était encore toute récente et je devais toujours faire mes preuves. Le voyage à Shanghai n’était pas négociable parce qu’il était prévu depuis longtemps et que cet accord était vraiment d’une important capitale. Mais une fois sur place, je n’arrivais pas à me concentrer, je ne pensais qu’à Lyn, seule dans notre grand penthouse alors qu'elle voulait quelque chose de plus petit. Je n’avais donc pas hésité, j’avais dit que je devais rentrer plus tôt pour raisons familiales. Je connaissais très bien mes priorités. Et il s’agissait des gens que j’aimais. J'avais dit à Lyn que je serais plus présent donc je devais l'être. Finalement, j’avais même réussi à décrocher la signature tant espérée. J’avais essayé d’un peu dormir dans le jet mais j’étais trop heureux de retrouver Lyn. J’espérais qu’elle avait décidé de passer la soirée à la maison. Surtout, dites-moi qu'elle n'étais pas encore en train de danser sur le bar, j'avais eu ma dose des soirées qui sortaient de l'ordinaire. Plus de mecs, plus de bar, plus d'alcool. Juste Lyn et moi. Elle serait sûrement très étonnée de me voir rentrer un jour plus tôt que prévu… J’avais pensé à tout, j’avais appelé le chauffeur de mes parents avant de partir. Il m’attendait donc comme prévu à l’aéroport. Moi, je n’avais pas dû attendre. J’avais tellement hâte de rentrer et de retrouver l’amour de ma vie. J’étais aux anges. Une fois arrivé à l’immeuble, j’avais pris l’ascenseur. J’avais un grand sourire sur mon visage tellement j’étais heureux. J’avais l’impression d’entendre de la musique. Bizarre. Plus l’ascenseur montait et plus la musique allait fort. Ding. J’étais arrivé. Plus aucune doute, la musique venait du penthouse. Phase un : étonnement. J’étais obligé de crier pour tenter de me faire entendre. Et encore, je n’étais même pas sûr que ça suffise. « Lyn ? Tu as décidé d’organiser une petite fête en mon absence? » J’avais déposé ma petite valise dans l’entrée. Je n’avais pas pris grand-chose avec moi, c’était juste pour trois jours. En tout cas, elle avait l’air de bien s’amuser. J’avais passé la porte du salon… Phase deux : incompréhension totale. Lyn était devant moi à moitié nue en train de chanter et de danser. J’avais arqué un souci mais je souriais toujours « Alors, je vois qu’on s’amuse bien sans moi. » Je m’étais attendue à la retrouver calmement dans le salon ou alors pas là et j’avais devant moi une Lyn totalement extravertie et en pleine prestation. Mes yeux s’étaient ensuite posé sur ce qu’elle avait dans sa main et sur le plan de travail. Phase trois : inquiétude. « Depuis quand on a autant d’alcool à la maison ? » Rhum, tequila, rhum, tequila. J’avais diminué la musique, je voulais lui parler calmement, je n’avais pas envie de crier. Je ne m’inquiétais pas du tout pour les voisins par contre, le penthouse était assez insonorisé. À ce prix-là en même temps… « Tu as bu… tout ça ? » Je ne savais pas quoi dire, je ne savais pas quoi faire. C’était vraiment beaucoup d’alcool. Avait-elle bu tout ça aujourd’hui ? Hier et aujourd’hui ? Avait-on vraiment toutes ces bouteilles depuis longtemps ? Elle tenait toujours une bouteille de tequila dans ses mains. « On a des verres, tu sais. » J’avais essayé de prendre la bouteille de ses mains. « Donne-moi cette bouteille. » Elle n’était vraiment pas dans son état normal. Elle avait beaucoup beaucoup trop bu, ça ne faisait aucun doute.
Phase quatre, dernière phase, du moins pour le moment : énervement. « Je t’ai déjà dit que je ne voulais pas que tu boives autant. Qu’est-ce qui est si difficile à comprendre ? » Je n’avais pas été là à nouveau, elle me l'avait déjà reproché. Mais bon, il ne fallait pas exagérer. Je lui avais expliqué que ce voyage était important pour moi. Elle avait l'air d'avoir compris. Etait-ce encore ma faute? Allait-elle se mettre à boire à chaque fois que nous n'étions pas d'accord? A chaque fois qu'elle trouvait que je travaillais trop? Une chose était sûre: elle buvait beaucoup trop à mon goût. Finalement, n’avait-elle pas un problème d’alcool ? Je ne pouvais pas lui dire comme ça. Surtout pas maintenant. Il allait encore falloir que je sois diplomate. Mais pas tout de suite, là, tout de suite, j’étais trop énervé. Quand allait-elle m’écouter et arrêter de se mettre en danger ? « Tu ne vas pas boire à chaque fois tu tu trouves que je travaille trop, rassure moi. » Je la regardais, j’attendais des explications, même si je n’étais pas sûr que j’allais en avoir. Pour moi et vu les bouteilles vides, elle avait encore bu plus ce soir que la dernière fois dans la boîte de nuit. « Assieds-toi sur le canapé, sans bouteille je précise. On va discuter tous les deux. » J’avais repris mon ton déterminé. « Et je n’ai pas envie de jouer alors tu fais ce que je dis. C’est pas possible quoi, je ne peux même pas te laisser deux jours seule ! » Je l’aimais, plus que tout. C’était la raison pour laquelle je n’acceptais pas qu’elle se réfugie dans l’alcool comme solution à nos problèmes. C’était trop facile.
Revenir en haut Aller en bas
Jaylinn Anderson
. ship du mois .
Jaylinn Anderson

› posts : 126
› work/studies : Médecin urgentiste


Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila Empty
MessageSujet: Re: Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila   Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila EmptyJeu 4 Juin - 8:40

Le six juin, la date la pire dans le calendrier. Je ne la supportais pas. Pourquoi? Parce que c’était le jour où Liam était décédé. Depuis, je détestais être ce jour. Je m’arrangeais toujours pour le passer seule. Et je fêtais notre amour comme il se doit. Comment? En buvant bien sûr! J’achetais quatre bouteilles d’alcool. Il est clair que je ne boirai pas tout en une fois. Mais c’était réparti sur deux jours : le cinq et le six. Pourquoi le cinq allez-vous me dire. Parce que le cinq, c’était le jour où je ne m’étais doutée de rien. J’avais vécu ma journée normalement, tranquillement. J’avais profité su soleil pour aller dormir. Si j’avais su ce qui m’attendait le lendemain, j’aurai veillé au minimum à l’appeler. Au maximum, à prendre l’avion pour aller le rejoindre et le sauver. C’était vraiment une période compliquée pour moi. Et six jours plus tard, j’avais perdu mon bébé, notre bébé. Nate était parti en voyage d’affaires obligé. Il devait absolument faire signer un contrat à Shangaï. Il partait trois jours, deux nuits. Nous nous étions disputés quelques jours avant sur le fait qu’il travaillait beaucoup trop. Et il partait. Que voulez-vous que je vous dise? Finalement, j’avais eu le job à l’hôpital. Je m’étais bien défendue. J’avais commencé de suite. Je n’avais quand même rien d’autre de prévu. J’avais dit que je pouvais faire n’importe quel horaire, que je n’étais tenue à rien. Et apparemment, c’était la phrase que je devais dire. Il avait besoin de quelqu’un de disponible. J’avais uniquement refusé de travailler le six juin. Les autres dates, peu m’importe. Je voulais même bien travailler à Noël. Enfin, pas sûre que Nate accepte. Quoi qu’il en soit, j’étais dans notre penthouse seule. Et encore pour 24 heures, j’avais donc le champ libre devant moi. A moi la musique à fond, les chants, la danse et surtout : l’alcool! Je n’avais plus mangé depuis le départ de Nate. Je sentais que ça commençait à faire long. J’avais donc croqué dans une pomme une fois, bu une gorgée de rhum ensuite. Cela me donnait du courage. Je m’étais déshabillée. Je portais un autre de mes bodys. C’était mon habit de prédilection. Là-dedans, je me sentais bien. De toute façon, personne ne pouvait me voir. Ce n’est pas comme si j’exagérais, si? J’avais alors senti une présence tout à coup. Je n’avais pas entendu l’ascenseur mais je sentais une présence. J’avais donc déjà tant bu que ça? Je contrôlais encore ma consommation normalement à ce stade-ci. Je n’avais pas entendu Nate entrer. Quelle ne fut donc pas ma surprise quand je le vis à côté de moi. Une chose est certaine, il n’allait pas être content. Je risquais de passer un sale quart d’heure… « Oh oui, tu danses? ». J’avais souri, bouteille en main et essayant de lui attraper l’autre pour qu’il se joigne à moi. Certes, je préférais être seule en ce jour mais Nate était chez lui ici, il avait le droit de rentrer quand il le voulait. J’aurais du aller faire ça ailleurs. J’aurai peut-être dû louer une chambre d’hôtel, cela aurait été plus prudent. En même temps, je ne savais pas qu’il rentrerait plus tôt que prévu… Puis, il avait vu les bouteilles. Voilà le moment le plus compliqué… « J’ai été faire les courses. ». Je lui avais souri. « Rassure-toi! Je n’ai pas pris ta carte. J’ai payé moi-même. ». Clairement, j’en avais eu pour une petite centaine de dollars. L’alcool, c’était cher. En réalité, je n’avais pas de carte à lui, je ne sais pas vraiment pourquoi je lui disais ça. Je pense que j’étais au stade au je parlais sans filtre. Je ne contrôlais plus forcément ce que je disais. Et ça, ce n’était pas une bonne idée. Il ne m’avait jamais vue comme cela. Je pouvais être méchante et agressive. Cela n’allait pas être simple… Espérons qu’il ne me quitte pas après ça. De toute façon, je ne savais plus rien y faire. Nate avait alors diminué la musique. « Et mais je danse comment moi, alors? Je suis pas allée au bar! Je peux bien le faire ici! ». Je me fâchais un peu me dirigeant vers la musique pour l’augmenter à nouveau. Mais j’avais compris qu’il voulait parler. Je n’avais donc pas exagéré sur le son. Je voulais simplement pouvoir continuer à danser sur le rythme de la musique. « Non, je n’ai pas bu tout ça! ». Si. Il voulait que j’aie vidé les bouteilles d’alcool dans l’évier? Pour qui me prenait-il? Je ne jetais pas l’alcool par les égoûts. J’y tenais, je connaissais sa valeur moi! J’avais toujours cette bouteille dans ma main, je buvais une gorgée de temps en temps mais pas aussi souvent qu’avant son arrivée. Il prendrait cela pour de la provocation et me l’enlèverait. Il fallait que je la joue un peu subtile. Mais en même temps, je n’en étais pas capable… « Les verres, c’est juste pour la société. ». En buvant à la bouteille, j’avais toujours l’impression que cela faisait effet plus rapidement qu’au verre. Comme attendu, il avait essayé de me reprendre la bouteille après. Et ça, je ne le voulais pas. « Ah non, tu es pas censé être là. Donc, je fais comme si j’étais toute seule! Je veux garder cette bouteille, tu ne me la reprendras pas. ». Je lui avais souri, j’avais été douce. Cela ne servait à rien de s’énerver déjà maintenant. J’avais le contrôle de mon taux d’alcoolémie. Je savais quand je devais m’arrêter. A la fin de cette bouteille sûrement. On verra comment je le sens. En attendant, il devait me la laisser. Je fêtais Liam! Tiens, est-ce que je devais le lui dire? Non. Il ferait attention tous les ans à cette date précise et je ne le voulais pas. « Bah pourquoi tu ne veux pas? Mon corps, ma vie. Je fais ce que je veux! ». Je m’étais énervée aussi. Je savais que j’allais être piquante, j’espérais qu’il encaisse. Après, s’il prenait la fuite, comme moi, ça m’arrangeait grandement! Je pourrai faire ce que je veux comme cela. M’endormir à même le sol quand je ne tiendrai plus debout. Il ne supporterait jamais ça, je le savais. Si il pouvait m’enfermer dans une prison dorée pour être sûre que je ne fasse plus ce genre de chose, il le ferait. J’étais de garde le lendemain à 14 heures d’ailleurs. Je devais juste aller bosser quelques heures pour remplacer une collègue qui allait chez le pédiatre avec sa fille. Je devais être certainement sur pied à cette heure-là. Nate essayait de comprendre. « Oh non. C’est exceptionnel. J’avais juste envie! ». Autant lui faire croire que cela ne se passerait plus, il me laisserait peut-être tranquille comme ça. Moi, tant que je pouvais continuer à boire, ça m’allait. D’ailleurs, j’avais bu deux gorgées de suite. C’était pour me donner un peu de courage. Je voulais terminer cette bouteille coûte que coûte! J’avais une bonne descente. Et si jamais il voulait vraiment me la reprendre, je la finirai d’abord cul sec devant lui. Il voulait s’asseoir et discuter? Sans la bouteille? D’accord, ni une ni deux, je fis ce que je venais de dire. Il restait un peu plus de la moitié. D’un coup, j’en bu un quart de ce qui restait. Le reste serait pour après. J’avais alors déposé la bouteille sur la petite table en verre qui se trouvait devant le canapé. Je voulais l’avoir à l’oeil. Je tenais déjà un peu moins de bout après avoir bu autant d’une traite. S’asseoir, ce n’était pas une mauvaise idée. « Tu peux me laisser seule même une semaine, Nate! Je sais me débrouiller. ». Je m’étais assise en disant ça. Enfin, assise. Plutôt jetée dans le canapé. La bouteille sur la petite table en verre, je pouvais la reprendre en tendant le bras. Elle devait être près de moi. Je me sentais bien avec elle près de moi.
Revenir en haut Aller en bas
Nathaniel McMillen
. ship du mois .
Nathaniel McMillen

› posts : 97
› work/studies : PDG entreprise de produits pharmaceutiques et chef d'hôpital


Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila Empty
MessageSujet: Re: Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila   Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila EmptyJeu 4 Juin - 21:01

Ce n’était pas le fait de danser qui me dérangeait, même si je n’étais pas super fan. C’était que Lyn danse dans cet état. Donc non, il allait falloir qu’elle comprenne que je ne ferais rien de ce qu’elle me demandait quand elle était soûle. Parce que dès que j’avais vu les bouteilles, j’avais bien vite déchanté « Non, je ne danse pas, Jaylinn. » Mais qu’est-ce qui m’avait pris de rentrer plus tôt ? Enfin d’un autre côté, j’avais comme l’impression qu’il allait vraiment falloir qu’on ait une conversation sérieuse Lyn et moi. Ce n’était quand même pas normal de se défouler de cette façon, si ? Ou alors c’était moi qui n’étais pas comme tout le monde… « Tu as fait d’excellents achats, oui, à ce que je vois. Faire les courses, dans mon esprit, ça ne veut pas dire vider le rayon d’alcool… Mais bon, nous n’avons peut-être pas la même définition. » Ce ne serait pas la première fois. Elle amenait le sujet de l’argent, je n’avais pas envie de partir là-dessus. Elle avait l’air toute fière d’avoir payé elle-même. « Peu importe qui a payé, Jaylinn, là n’est pas la question. Tu sais bien que je n’aime pas que tu boives. Du moins pas en si grande quantité. » J’étais vraiment énervé. Certes, j’étais soulagé qu’elle soit resté à la maison et qu’elle n’ait pas refait le même coup que l’autre fois au bar. Mais ça n’excusait quand même pas qu’elle boive autant. Je ne pouvais pas l’accepter. Elle allait encore me dire que je ne respectais pas sa liberté, mais ce n’était pas question de ça. Elle n’avait pas de limite donc je devais les lui imposer moi-même manifestement. Lyn avait augmenté la musique mais elle avait quand même veillé à ne pas remettre trop fort. Elle devait avoir entendu à mon ton que je voulais vraiment parler. « Comment peux-tu encore tenir debout et surtout danser après tout l’alcool que tu as bu ? » Je ne comprenais vraiment pourquoi elle buvait comme ça. Sérieusement, non pas que je me tracassais pour l’argent, mais l’alcool, ça coûtait cher et au final, ça servait à quoi ? À rien... Oui, en consommer de temps en temps en quantité raisonnable, je n’y voyais pas d’inconvénient mais exagérer comme ça par contre, ça n’avait vraiment aucun sens. Et il allait falloir qu’elle s’en rende compte. Et puis surtout, j’avais peur. Est-ce que je lui donnais vraiment autant de raisons de se réfugier dans l’alcool ? Elle prétendait qu’elle n’avait pas bu toutes les bouteilles vides. Mais elle en avait fait quoi alors de tout cet alcool ? Elle ne s’en était pas servie pour arroser les plantes quand même… « Ah non ? Tu as partagé avec les voisins ? » Je lui avais dit sur un ton super ironique. Elle n’était peut-être pas en mesure de remarquer les nuances dans cet état, mais là, j’avais été très clair. Elle continuait à boire de temps en temps. Elle se moquait de moi ? Les verres c’est pour la société, mais qu’est-ce qu’il ne fallait pas entendre ! « Et les bouteilles c’est pour les ivrognes. » J’avais fait fort mais au moins, elle comprendrait à quel point j’étais énervé. Évidemment, Lyn n’avait pas voulu que je lui confisque sa bouteille.  « Ca fait plaisir de voir que tu es contente que je revienne plus tôt… exprès pour toi. » Vive l’ironie. Si j’avais su, serais-je resté comme prévu une nuit de plus à Shanghai ? Non, j’étais quand même content d’être rentré et de la savoir près de moi, même si j’aurais préféré passer une soirée calme. Je n’étais pas au bout de mes surprises avec Lyn. « Non Jaylinn. Ton corps, notre vie et tu ne fais pas ce que tu veux, je te l’ai déjà dit. Tu n’apprends pas vite manifestement. Tu n’as pas retenu que je t’ai dit qu’on ne faisait pas toujours ce qu’on veut dans la vie et tu n’as pas non plus appris que quand il s’agit de ta santé, je peux être très autoritaire et intraitable. » Avait-elle compris où je voulais en venir ou bien je devais vraiment être clair ? « Donc, tu ne bois plus ce soir ! » Elle m’avait demandé pourquoi je ne voulais pas qu’elle boive. Cela me semblait plutôt logique à moi… « Parce que c’est dangereux, je te l’ai déjà dit. Tu ne connais pas les limites donc il faut que je les délimite pour toi. » Elle s’énervait et je l’imitais. Il n’y avait pas qu’elle qui savait hausser le ton. « Je ne sais pas ce que tu cherches, mais tu dois avoir compris que je ne suis pas du genre à fuir, moi. Donc tu peux me dire tout ce que tu veux, essayer toutes les méthodes possibles pour que je m’en aille et que tu puisses continuer à boire tranquillement, ça ne fonctionnera pas ! » Est-ce que je ne préférais finalement pas encore la savoir au travail ? Au moins, là-bas, elle restait sobre… non ? J’eus un doute. Mais non, impossible qu'elle boive là-bas, elle aimait trop son boulot et elle avait une conscience professionnelle exemplaire. Elle prétendait que cette situation était exceptionnelle et pourtant, ça faisait un peu trop de situations exceptionnelles tout dans tout. « Jaylinn, ce n’est pas vrai. Je ne sais pas si c’est à moi uniquement que tu mens ou si tu te mens à toi-même, mais si tu veux savoir mon avis, je ne pense pas que ce soit exceptionnel, comme tu dis. Parle-moi, qu’y a-t-il ? » Elle devait quand même bien boire pour une raison, non ? « Tu travailles demain ? » Je n’étais pas sûr qu’elle serait vraiment en état si elle était de service demain matin. « Arrête de boire, je suis sérieux. » Je voulais que ça sonne comme une menace, mais apparemment, elle n’était pas dupe. Elle s’était assise comme je le lui avais demandé, mais elle avait quasi fini sa bouteille d’un coup. « Jaylinn !» Je la regardais, impuissant et sidéré qu’elle continue. Elle avait déposé sa bouteille sur la table. « Tu crois que je vais te la voler ? » En réalité, j’y pensais. Il fallait que j’arrive à la prendre et à la vider dans l’évier. Mais peut-être avait-elle encore un stock quelque part ? « Je vois ça que tu sais bien te débrouiller, c’est magnifique. Le paradis ici, tout va bien dans le meilleur des mondes. » Je l’observais, elle devait bien sentir que j’étais super énervé, non ? « Tu te moques de moi ? Tu appelles ça te débrouiller ? Et tu penses que je vais encore avoir envie de te laisser seule ? » Je devais me calmer, ce n’était pas mon genre de m’énerver ainsi. Mais j’étais vraiment inquiet pour elle. Finalement, je ne savais toujours pas exactement en quelle quantité elle avait bu, si ce n’est que beaucoup trop et puis elle prenait tout à la légère, ce qui ne faisait que renforcer ma colère. Je m’étais radouci, parce que j’avais eu une idée. « Passe-moi la bouteille, je crois que j’ai besoin de boire un coup. » Ainsi, elle allait me la donner et je pourrais la vider… C’était une bonne idée, non ? L’étape suivante était de vider les autres pour m’assurer qu’il ne restait plus une seule goutte dedans et puis ouvrir les armoires à la recherche d’une bouteille cachée. C’était vraiment le plan parfait. Il fallait juste que Lyn accepte de collaborer… à son insu. Mais avec elle, la vie était toujours pleine de surprises donc je savais qu’il ne fallait pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tuer.
Revenir en haut Aller en bas
Jaylinn Anderson
. ship du mois .
Jaylinn Anderson

› posts : 126
› work/studies : Médecin urgentiste


Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila Empty
MessageSujet: Re: Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila   Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila EmptyJeu 4 Juin - 22:18

Mais qu’est ce qu’il pouvait être rabat joie! Il refusait de danser avec moi. Et cela ne me plaisait pas. C’est pas comme ça que je le voyais… « Tu devrais, ça détend! ». Je me déhanchais toujours plus, buvant une gorgée de temps en temps. Je souriais. Je me sentais bien. Je relâchais la pression. Je fêtais Liam. Je tendais alors la bouteille vers le ciel. « Santé! ». C’était à Liam que je parlais. Mais de l’extérieur, il était possible que l’on ne s’en rende pas compte. Une personne lambda penserait juste que j’avais trop bu. Mais en fait, je buvais pour lui. Pour me sentir vivante, pour penser à lui. Les militaires m’avaient toujours dit qu’il n’avait pas souffert mais je ne les avais jamais cru. Ils disaient cela à toutes les familles pour qu’elles vivent leur deuil le mieux possible. Je l’avais vu sur son visage quand j’avais récupéré son corps. Il était crispé. Et j’en avais vu des morts dans ma vie. Mon Liam n’avait pas été serein. Rien qu’à y penser, mes larmes me montaient aux yeux. Je me tournais quelques secondes pour reprendre une certaine contenance et je buvais une nouvelle gorgée. Voilà pourquoi je voulais passer cette journée seule : pour penser à lui quand je le voulais et pleurer autant que je le voulais. Là, je n’en avais plus le droit. Comment expliquer à son copain actuel que l’on pleurait son mari? Cela allait être compliqué pour lui. Je m’étais vite reprise. Les larmes seraient pour plus tard, quand j’aurai réussi à m’isoler. « Et, mais j’ai pas vidé le rayon! ». En fait, j’avais acheté ces quatre bouteilles et il y en avait d’autres que j’avais cachées. Je l’avais fait quand j’étais encore sobre pour m’en souvenir et trouver de super cachettes. J’étais une professionnelle pour ça. J’avais étudié chaque précisément pour les cacher à des endroits stratégiques. J’en avais mis trois à la salle de bain. C’était facile de s’y isoler et aux toilettes aussi. Juste une en-dessous du lit. On ne sait jamais. Et j’en avais rangé deux dans les placards, visibles. L’air de rien. Juste pour qu’il ne pense pas que j’aie pu en cacher d’autres. J’avais vraiment étudier la question. C’était mieux. « J’ai acheté de quoi faire le souper aussi. ». C’était faux, on s’entend. Je ne mangeais pas, pourquoi me compliquer la vie à cuisiner? Je détestais cela de toute façon. « J’ai pas bu tout ça, hein. ». Je n’étais pas capable physiquement de boire les quatre bouteilles sur un jour. Personne n’en était capable pas même Louise qui avait plus l’habitude que moi. Il ne semblait pas me croire. Tant pis. Ce serait un problème à régler plus tard. Tenir debout? Ca allait encore. Je me sentais comme sur du coton mais je savais encore danser. J’aimais danser et dépenser mon énergie plutôt que d’être attablée à une table. C’était quand même plus marrant de bouger son corps, non? « Et, mais je peux encore continuer, tu sais! ». Je lui avais dit ça avec tant de fierté. Qui pouvait se vanter de pouvoir boire autant tout en étant encore dans mon état? Pas grand monde. A cet instant précis, je ne serai pas capable de prendre un patient en charge mais je pouvais avoir une discussion avec quelqu’un. Ah oui, à un moment donné, j’arriverai au stade où je ne retiens rien et où je parle sans filtre. Ca allait bientôt arriver, je le sentais. J’avais tellement l’habitude d’être saoule que je connaissais exactement quand tombaient toutes ces étapes. Nate avait alors essayé l’ironie. Partager l’alcool avec les voisins? Jamais! Dans cet état-ci, je n’étais pas capable de mentir en retenant les détails de mes mensonges. J’avais donc décidé de lui dire la vérité. Il risquait grandement de s’énerver, je le savais. « Ah non. Deux hier et deux aujourd’hui. C’est la deuxième là. ». Il allait s’énerver et moi, j’allais devoir garder mon calme. Absolument! Je ne supportais pas que l’on m’empêche de faire ce que je voulais. Les bouteilles pour les ivrognes? Si il voulait me faire mal, il avait tiré dans le mille. Mais cela ne changeait rien à ma bouteille. Il n’était pas censé être là, je buvais si j’en avais envie. Point barre. Je n’avais rien répondu à sa remarque sur le fait qu’il était revenu plus tôt pour moi. Je n’avais rien demandé. J’aurai pu être de garde jusqu’au lendemain ou être de sortie. Je n’allais quand même pas le remercier de ne pas m’avoir prévenu, hein. Il ne faut pas exagérer… « C’est mon corps, Nate! J’en fais ce que je veux. Je voudrais encore prendre un couteau et me couper, je le fais! ». J’avais été provocatrice. Il m’était arrivé de le faire au départ de chez mes parents. Mais j’avais rapidement arrêté. Liam y avait veillé personnellement. Il n’avait pas à intervenir sur quelque chose qui me concernait personnellement. Il n’était pas là pour ça. Il était là pour me faire passer des beaux moments. Et c’est tout ce que je voulais. Nate était très autoritaire, c’était un fait. Le ton montait et il voulait avoir le dessus, le dernier mot. C’était mal me connaître ça! Il finirait par abandonner et me laisser là. C’est tout ce que je voulais. Je voulais juste être seule et continuer ce à quoi j’étais occupée : fêter Liam. « Je ne vais pas m’arrêter comme ça, hein. C’est mal me connaître! ». Cette phrase voulait tout dire. J’avais l’habitude de boire. Je n’aurai jamais du le dire. C’était le soucis avec l’alcool. On commence avec un verre puis, impossible de s’arrêter. Il était sérieusement en train de me dire que je ne connaissais pas mes limites? Euh… Comment lui expliquer que j’avais six années d’expérience? Que j’étais saoule à chaque fois que je n’étais pas de garde? Est-ce que je devais lui donner tous ces éléments? Sûrement. Mais je n’en avais pas envie. Je voulais continuer ce que je faisais. Je savais que cela allait s’estomper au fur et à mesure que je me sentirai mieux. Ce n’était qu’une question de temps finalement. « Je connais mes limites, Nate. Ne t’inquiète donc pas. ». J’avais été plus douce parce que je savais que je maîtrisais. Je savais exactement quand m’arrêter. Il me mettait au défi là? Il ne comptait pas partir? C’est bien ce que nous allions voir. Là, je ne savais pas l’attaquer. J’attendrai. Je savais qu’il allait flancher. Je pouvais être insupportable quand j’étais dans cet état. Il devait se protéger aussi. Je devais le lui dire. « Tu ferais mieux de te protéger toi. ». De nouveau, j’avais été calme et douce. Je voulais le prévenir. Je l’aimais trop que pour lui faire du mal. Je tenais à lui plus que ce que je devrai. Je savais que lui seul pouvait me faire changer. Mine de rien, il avait une influence sur moi. Plus grande que ce que je ne voudrai… Nate s’inquiétait. Il voulait connaître la raison. Moi, je ne voulais pas la lui donner. C’était mon petit jardin secret. Je m’efforçais de ne pas pleurer. Je préférais encaisser. Je craquerai plus tard. Quand je serai seule, complètement seule. « Il n’y a rien. Je m’amuse, c’est tout. ». Je lui avais souri, j’avais mis ma carapace. C’était mieux comme ça, plus facile pour moi. « Oui, je bosse demain. ». Je ne lui avais pas donné l’heure, il ne me l’avait pas demandée. Je ne répondais qu’aux questions qui m’étaient posées. Je n’arrivais pas à développer, c’était trop demandé. Nate avait essayé de me rappeler à l’ordre alors que je buvais un quart de la bouteille devant lui. Ce n’est pas ça qui allait changer quelque chose… Il ne pourrait pas m’empêcher de boire. C’était impossible. J’aimais trop ça. Beaucoup trop. « Mais non, pourquoi tu ferais ça? Tu vois bien que je gère. ». J’avais souri pour l’amadouer. Il le fallait. « Bien sûr que tout va bien. Qu’est-ce qui n’irait pas bien? ». J’avais du mal à comprendre le second degré. J’étais de moins en moins capable de réfléchir correctement. « Oh, tu as vu? ». Je délirais complètement. Je commençais à avoir quelques hallucinations. Des gentilles, des mignonnes. Rien de bien méchant. Mais je pense que c’est surtout là qu’il allait prendre peur. Il ne devait pas connaître les effets de l’alcool. Les effets secondaires. Je ne les connaissais que très bien, moi. Entre les cas que j’avais pu traiter à l’hôpital et moi… J’étais assez bien calée. « Euh, je suis pas morte. Et je n’ai pas été agressée. Je suis restée à la maison. Moi, je trouve que j’ai été sage! ». En vrai, j’avais déjà fait pire. Là, c’était encore bien. J’avais bien géré. J’avais veillé à ne pas le décevoir, à ne pas me faire relooker par d’autres hommes. J’étais plutôt fière de moi. Pas lui apparemment… Nate voulait boire avec moi? Sérieusement? Je n’en revenais pas. Je n’allais pas le faire boire à la bouteille. Pas lui. Impossible. Je me levais alors tant bien que mal pour aller chercher un verre. J’avais gardé ma bouteille. Je l’avais prise avec moi. C’était mieux. Je me sentais bien avec elle, pourquoi la quitter? Je lui servais alors un petit verre. Il ne devait certainement pas avoir la même descente que moi. Donc, autant ne pas gaspiller d’alcool. Je lui tendais alors le verre. « Santé! ». Je souriais. Je buvais toujours à la bouteille, moi. La gardant comme ma précieuse. Voilà que maintenant, j’étais accompagnée d’un autre homme pour boire à sa santé.
Revenir en haut Aller en bas
Nathaniel McMillen
. ship du mois .
Nathaniel McMillen

› posts : 97
› work/studies : PDG entreprise de produits pharmaceutiques et chef d'hôpital


Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila Empty
MessageSujet: Re: Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila   Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila EmptyVen 5 Juin - 13:50

Je crois surtout que rien ne pourrait me détendre vu l’état d’énervement dans lequel j’étais. « Je serais déjà plus détendu si tu arrêtais de boire. Donc tu sais ce qu’il te reste à faire. » Elle souriait et puis quelques secondes après ses yeux s’étaient embués de larmes, je ne cherchais pas vraiment à comprendre, ça devait être l’alcool. À lui seul, il expliquait entièrement le comportement bizarre de Lyn. J'avais toujours été très rationnel et j’avais toujours eu besoin d’explications pour tout mais ici, pas vraiment besoin d’aller chercher plus loin, si ? Par contre, elle devait quand même bien boire pour une raison. Lyn était sensée, elle ne se réfugierait pas dans l’alcool sans explication. « Ah non, tu n’as pas vidé le rayon, tu t’es quand même laissé des bouteilles pour la prochaine fois que tu y vas. Excellente idée. » Elle ne se rendait vraiment pas compte que tout ça c’était de trop ? Elle n’avait pas envie de passer ses soirées comme tout le monde devant la télévision ou avec un livre ? Il y avait sûrement assez de choses à faire et même si elle ne trouvait pas son bonheur, elle n’avait qu’à commander de nouvelles occupations. Elle savait qu’elle pouvait acheter tout ce qu’elle voulait. Non, il fallait qu’elle boive et qu’elle ruine sa santé. « Sérieusement, tu n’as pas des choses plus intéressantes à faire au lieu de boire ? » Elle avait acheté de quoi faire le souper, mais avait-elle fait le souper ? Elle s’était probablement contentée d’un truc tout fait qu’il suffisait de mettre au four. « Des pizzas surgelées pour gagner du temps et continuer à boire ? En même temps il ne vaut peut-être mieux pas que tu allumes les plaques dans cet état. À choisir, je préfère éviter que tu ne mettes le feu à l’immeuble. » Elle continuait à insister et à dire qu’elle n’avait pas bu tout ça mais en même temps, cet alcool n’avait quand même pas fini dans l’évier donc je ne voyais pas trop d’autres solutions, c’était certain qu’elle avait bu tout ça. Je ne dis rien pour le moment. Laissons couler un peu d’eau sous les ponts. Ca ne servait à rien de la confronter, ça ne faisait même qu’aggraver la situation. Elle continuerait à nier. Je continuais à rester dans l’ironie et je gardais un ton très sec, j’aimais quand même mieux ça que crier. « Magnifique ce talent dis donc. Il t’a fallu combien d’années d’entraînement pour parvenir à rester sur tes pieds avec autant d’alcool dans le corps ? » Vraiment, je me demandais si elle comprenait que je me moquais. Ce n’était quand même pas possible d’être déraisonnable à ce point. Apparemment si. À la rigueur, je pouvais comprendre que ça arrivait une fois, et encore, elle avait passé l’âge. Mais là, on n’en était plus à juste une fois. Elle venait de me dire qu’elle avait déjà bu deux bouteilles hier. Mais on était en train de parler d’alcool fort, là ! Deux bouteilles ce n’était pas rien. Je sentais une nouvelle vague de colère monter. Je ne pouvais plus la contenir. Lyn allait beaucoup trop loin. « Tu veux dire que tu as déjà fait exactement la même chose hier soir ? Tu as bu autant ? » J’avais secoué la tête. Je ne comprenais pas. Et son air décontracté n’aidait pas beaucoup à me calmer. J’étais monté d’un ton mais je n’étais pas encore à mon maximum, j’essayais vraiment de prendre sur moi comme je le pouvais. « Est-ce que tu te rends au moins compte de l’état dans lequel tu es et la quantité d’alcool que tu as bu ? Est-ce que tu te rends au moins compte que c’est super dangereux ? Ce n’est pas possible, Jaylinn. Tu es totalement inconsciente ou quoi ? » Je ne savais plus quoi faire et quoi dire, j’étais désemparé même si j’essayais de ne pas trop le montrer. Je la connaissais bien et je savais que de toute façon, rien de ce que j’allais dire allait réellement servir à quelque chose. Je devais essayer de la toucher, de trouver des arguments chocs. Mais je savais qu’il y avait un certain terrain sur lequel je ne pouvais pas m’aventurer. En tout cas, je ne le voulais pas. Pourtant, j’avais peur de la perdre. Quand je la voyais comme ça, je perdais le contrôle et je détestais ce sentiment. Lyn, c’était ma personne. Et rien ne me l’enlèverait jamais. Sûrement pas l’alcool. Et sûrement pas elle-même ! Pourquoi avait-elle toujours le don de dire ce qu’il ne fallait pas ? « Mais enfin, Jaylinn ! Tu es complètement irresponsable. Si tu continues à dire des choses pareilles, je te préviens que j’engage quelqu’un pour te surveiller 24 heures sur 24 ! Depuis quand es-tu aussi égoïste ? Ce n’est pas des choses à dire ! Ni à faire, d’ailleurs. » Un couteau, elle avait vraiment perdu la tête. Il fallait vraiment que je prenne sur moi pour respirer et me calmer. Est-ce qu’elle le faisais exprès pour me provoquer ou bien elle disait réellement tout ce qui lui passait par la tête ? Je n'allais pas la laisser seule en tout cas, c’était certain. Peu importe ce qu’elle disait ou faisait. Donc si c’est ce qu’elle cherchait, c’était raté. « Oh mais je te connais très bien, Lyn. Je t’ai cernée, tu sais. Mais par contre, si tu penses que moi, je vais te laisser continuer à boire tranquillement en attendant de devoir appeler les urgences, c’est toi qui me connais mal. » J’avais compris, elle buvait souvent. Mais tout ça allait changer maintenant que j’avais remarqué le problème. J’allais veiller, que ça lui plaise ou non. Elle aurait besoin d’aide, qu’elle l’admette ou non, qu’elle le veuille ou non. Ah mais oui, tout à fait, elle connaissait réellement ses limites. Ses limites de quoi ? Pour éviter le coma éthylique ? On ne connaissait jamais ces limites-là, le corps était trop compliqué et très imprévisible. Ce n’était quand même pas moi qui devais le lui apprendre, si ? « Arrête de me dire de ne pas m’inquiéter. » Bon, là, j’avais vraiment crié. Puis je m’étais un tout petit peu calmé pour continuer. « Tu ne comprends pas l’ampleur de la situation. Tu ne comprends pas à quel point j’ai peur quand je te vois comme ça ! Tu fais toujours le contraire de ce que je te dis en plus. Ce n’est quand même pas compliqué d’arrêter de boire, si ? Tu as eu assez je pense. » Si, dans son état, ça devait être compliqué de s’arrêter. Et j’allais devoir prendre des mesures radicales si elle continuait à se montrer aussi bornée. Pourquoi avait-elle tout d’un coup changé de ton et pourquoi cherchait-elle à me prévenir ? « C’est un avertissement ? Je ne comprends pas pourquoi je devrais me protéger. Me protéger de toi ? Tu penses que tu peux me faire du mal ? » Je n’étais pas une petite chose fragile. Je l’avais dit sur un ton de défi, même si je n’aurais pas dû. Je voulais juste qu’elle comprenne à quel point j’étais déterminé : je ne partirais pas, point à la ligne. Elle avait peut-être raison, ses mots pourraient me faire du mal, je n'en doutais pas une seule seconde. Mais tant pis, je ferais avec. J’étais très rancunier, mais pas avec les gens que j’aimais. « Et tu penses vraiment que tu vas savoir aller travailler demain ? » J’étais vraiment sceptique. En même temps si elle faisait la nuit, il y avait peut-être encore moyen. Mais bon, avec tout ce qu’elle avait bu, les effets devraient quand même toujours se ressentir non ? Elle souriait sans cesse. J’adorais quand elle me souriait, je lui donnerais le bon dieu dans confession mais là, je devais prendre sur moi pour ne pas me laisser avoir. Je savais très bien qu’elle le faisait exprès. Mon cœur se serrait à chaque fois et je devais rester concentré pour ne pas céder. Elle m’avait demandé pourquoi je lui volerais sa bouteille. Je n’avais pas envie de lui répondre, elle était assez intelligente pour trouver la réponse elle-même. De toute façon, elle le savait très bien, c’est juste qu’elle faisait semblant ou qu’elle jouait avec moi. Ou les deux. Manifestement, l’ironie semblait lui échapper aussi. « Qu’est-ce que je devrais avoir vu ? Tu es sûre que ça va ? » Ah non mais c’était décidé là, je devais vraiment lui reprendre la bouteille. Elle délirait en plus maintenant ! Je ne m’étais pas fâché, j’avais vraiment paniqué pour le coup. Si elle en était à un stade où elle hallucinait, c’est qu’elle était loin et qu’il fallait vraiment mettre un terme à sa consommation. Si elle ne le faisait pas d’elle-même, je m’en chargerais. « Je dois reconnaître que je suis content que tu sois restée à la maison. Même si je ne qualifierais pas vraiment ton comportement de sage. » Il fallait quand même que je l’admette. C’était peut-être la seule chose que j’allais lui concéder ce soir. Ensuite, je lui avais dit que je voulais boire un coup pour m’emparer de sa bouteille, mais elle avait été plus maligne et elle était allée me servir un verre. « Tu ne voulais pas m’en mettre encore moins ? » Je n’avais nullement envie de répondre santé et de boire avec elle. Mon regard se posait tour à tour sur elle, mon verre et sa bouteille. Oh tant pis, au moins, je serais certain qu’elle ne le boirait pas. Il n’y avait quand même pas grand-chose dans le verre donc je le bus cul sec avant de le reposer sur la table. « Maintenant, tu me donnes cette bouteille. C’est fini pour aujourd’hui. » Elle devait entendre à mon ton que je ne rigolais plus du tout. J’avais posé ma main sur la bouteille. Si je devais la prendre de force, ainsi soit-il. Elle ne gagnerait pas ce soir. Elle ne gagnerait jamais quand il s’agissait de sa santé. J’étais convaincu que l’amour, c’était prendre soin de l’autre, peu importe à quel point on était fâché.
Revenir en haut Aller en bas
Jaylinn Anderson
. ship du mois .
Jaylinn Anderson

› posts : 126
› work/studies : Médecin urgentiste


Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila Empty
MessageSujet: Re: Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila   Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila EmptyVen 5 Juin - 16:25

Je n’allais pas lui faire ce plaisir. Moi, j’avais besoin de boire. Aujourd’hui plus que les autres jours d’ailleurs. J’y tenais particulièrement. C’était ma tradition depuis maintenant six ans. Je ne comptais pas changer cela. Il allait devoir s’y faire. Je ne lui avais pas répondu. Je n’en avais pas besoin. Il le verrait bien par lui-même. Il ne voulait pas se détendre? Tant pis pour lui… Il était ironique et piquant. Si je n’avais pas bu autant, je pourrais être déstabilisée. Je n’aurai pas compris son comportement. Mais en fait, je pense qu’il se protégeait comme il le peut de cette situation. Il refusait que je me mette en danger. Il ne savait pas encore comment je fonctionnais, il testait. C’est ça, il testait. Mais là, tout de suite, il n’y arriverait que par la force. J’étais beaucoup trop déterminée à continuer de boire. Rien ne m’arrêterait d’autre que de me retenir par la force pour m’empêcher de continuer à boire. Je le savais. Nate était beaucoup trop doux que pour faire ça. Je ne l’imaginais pas d’ailleurs. Et, sincèrement, cela m’arrangeait. J’allais pouvoir continuer. Ses paroles n’auraient pas forcément d’effets. En réalité, j’aurai oublié les trois quarts demain. « Comme quoi? ». S’il imaginait que je reste dans le fauteuil à ne rien faire, c’était mal me connaître. Je devais rester occupée pour éviter de penser. Sinon, je risquerai d’y rester dans le canapé et de ne jamais en sortir. J’avais vraiment peur de ne rester à rien faire, peur de ma réaction. Pour faire le deuil de Liam, j’avais travaillé encore plus. Je ne dormais que quand j’étais épuisée et que le temps pour m’endormir n’était pas long. A vrai dire, j’étais vraiment au bout du rouleau. Mais je ne voulais pas le montrer. Je préférais faire croire que je gérais tout. Parce que je le faisais tant que je pouvais le faire comme je voulais : ne pas manger et boire autant que j’en avais envie. Là, clairement, il allait m’enlever l’alcool. Et je n’allais plus aussi bien gérer qu’avant. J’en avais peur, vraiment peur. J’allais me rabattre sur la nourriture. Je pourrai le cacher, je le savais. Il se demandait quel avait été mon soûper d’ailleurs. Autant ne pas lui dire que c’était des pizzas surgelées, il n’y avait pas de carton. Je réfléchissais alors à quelque chose qui n’avait pas de déchets pour que je sois crédible. « Je me suis cuisiné un peu de pâtes avec du jambon. ». Il restait dans pâtes dans un paquet de la réserve, je le savais. Pour le jambon, un paquet était ouvert dans le frigo. Nate s’en était servi avant de partir en voyage d’affaires. C’était donc bon. Ca passerait crème. Je ne pouvais pas ne pas mentir là-dessus. Le tout maintenant était de m’en souvenir. « Et je te rassure, j’ai cuisiné en prenant l’apéro! ». Cela voulait dire que c’était lors de mon premier verre ou plutôt lors de ma première bouteille. « J’ai même déjà fait la vaisselle. Mais quelle femme parfaite que je suis! ». Je ris doucement. Je voulais détendre l’atmosphère et surtout le détendre lui. Question piège. Je ne pouvais qu’y répondre. Je n’avais pas le choix. J’étais incapable de faire autrement. Comment allait-il réagir en se rendant compte que je buvais autant depuis six ans? Allait-il faire le rapport avec le décès de Liam? Il était loin d’être bête et était plutôt observateur. Mais cela ne m’arrangeait pas. En même temps, j’étais incapable de mentir. S’il me posait la même question demain, quand je serai sobre, je ne saurai pas quoi répondre. Quel dilemme… Il m’en voudrait demain s’il savait que je lui avais menti. Notre relation devait être basée sur la confiance. « Six ans! Merci Louise. ». Voilà, c’était dit. C’était trop tard de toute façon. J’espérais juste qu’il ne s’énerve pas trop en l’apprenant. Je ne le voulais pas. Il avait certainement raison, mais quand même. C’était autre chose de l’entendre dire de la bouche de quelqu’un d’autre. Je lui avais dit que j’avais bu deux bouteilles la veille. Il ne se rendait pas compte qu’il devait profiter que je sois dans cet état pour me poser des questions. Demain, je nierai tout en bloc. Je lui donnerai de fausses informations. Parce que je ne voulais pas qu’il émette de jugements et que je voulais continuer de faire ce que je voulais! « Oui, pourquoi? ». Il allait croire que je faisais cela tout le temps. Ce n’était pas vrai. Le faire deux soirs de suite, ce n’était qu’une fois par an. Sinon, j’étais plus modérée. Je le faisais quand je sentais que j’en avais besoin : quand j’avais passé une mauvaise journée, quand j’avais perdu un patient, quand je sentais que je perdais pied et que j’avais besoin de ne penser à rien d’autre. Nate s’énervait, il montait la voix. Il devait être perdu et ne pas savoir comment réagir. Je pouvais le comprendre. Avant de répondre à ses interrogations, je devais le calmer. C’était impossible autrement. « Calme-toi, Nate! Va faire un tour. Ou tu veux que je parte moi? Je peux prendre une chambre à l’hôtel. On se retrouvera demain matin. C’est pas bon pour toi là. ». La seule fois où je l’avais vu si énervé, c’était quand je m’étais enfuie de lui pour aller chercher un verre d’alcool à la boîte de nuit. Mais là, nous étions montés d’un cran. « Je sais exactement ce que j’ai bu, si ça peut te rassurer. ». Je gérais vraiment ma consommation. Il ne voulait pas me croire mais c’était la règle d’or. Savoir exactement quelle quantité j’avais ingurgité et écouter mon corps. Il m’était arrivé plusieurs fois de boire seule dans mon appartement et je n’avais jamais dépassé les limites. Je n’allais pas lui dire ça. Je n’étais pas certaine que ça le rassure. « Ce n’est pas dangereux parce que je sais quand m’arrêter. Tu le verras. J’ai raison. ». Je voulais qu’il me laisse faire, qu’il me laisse gérer. Que je puisse lui montrer que je connaissais mes limites. Pour qu’il me fasse confiance la prochaine fois. C’était important qu’il ait confiance en moi. Je n’avais pas répondu à sa dernière phrase. Il le disait parce qu’il était énervé et juste pour ça. Il ne le pensait pas. Je parlais le plus calmement et posément possible. Je me sentais bien. Je gérais la situation. Quelqu’un pour me surveiller 24 heures sur 24? Euh, il était pas sérieux là? Ca n’allait pas le faire. Il devait avoir confiance en moi. Je pouvais me faire du mal pour maîtriser mes émotions mais jamais en cherchant à me tuer. « Je ne vois pas en quoi c’est de l’égoïsme. Je ne le fais pas. J’ai exagéré. ». Je l’avais fait, comme je vous l’ai déjà dit mais cela remontait à dix sept ans. Je savais que j’étais capable de recommencer mais je n’en ressentais pas le besoin. J’avais l’alcool et la nourriture. Il était clair que s’il m’enlevait un des deux voire les deux, je replongerai dedans. J’avais ce besoin d’auto destruction pour me sentir bien. C’était compliqué à expliquer. Le temps que je trouve mes marques ici, que je me sente bien, en sécurité, que j’arrive à dormir paisiblement et pas parce que je suis épuisée. Je savais que ce n’était pas prêt d’arriver. C’était trop tôt. Il me fallait le temps de m’adapter. Nate n’allait pas lâcher le morceau. Il allait m’empêcher de boire coûte que coûte. Il fallait qu’il me laisse faire, il ne se rendait pas compte de l’importance que ça avait pour moi. « Tu ne devras pas les appeler, je te promets. Tu penses vraiment que j’aimerai arriver à l’endroit où je travaille dans cet état? ». Je l’avais regardé dans les yeux quand je lui avais dit ça. Il devait comprendre que je gérais, que le travail était trop important pour moi. « Mais si, arrête de t’inquiéter. Tout va bien! ». Il avait crié, il perdait les pédales. Je n’aimais pas cette situation. J’avais crié à mon tour, je pouvais le faire aussi! Non mais. Après, sincèrement, c’est ce qui fonctionnerait mieux que la méthode calme. Parce que je n’étais pas en état de comprendre ou de suivre son raisonnement. J’étais bornée. « Je ne peux pas m’arrêter, Nate. Pas tant que je ne l’ai pas décidé par moi-même. ». Il ne fallait pas qu’il prenne la décision à ma place, je ne savais pas comment mon corps pourrait réagir. Je pourrais peut-être avoir des symptômes de manque. Cela lui ferait encore plus peur que la situation actuelle. « Te protéger parce que je risque de te dire des choses pas très gentille. Parce que quand je suis dans cet état-là, je suis seule normalement. Je n’ai personne à mes côtés. Je ne sais pas comment je vais réagir. Pars. Va te protéger. S’il te plaît. Tu reviens demain matin. Et on en parlera si tu y tiens. ». J’étais préventive. J’étais calme. Je ne voulais pas lui faire de mal. Je tenais trop à lui. Il n’avait pas signé pour ça. Il avait signé pour de la douceur, de l’honnêteté et de la bienveillance. Et c’est tout ce que je voulais lui offrir. Rien de plus. Il ne devait pas veiller sur moi comme il le faisait maintenant. Ce n’est pas ce que j’attendais de sa part. Le travail le lendemain? Bien sûr que je saurai y aller. Ce n’est pas une soirée avec deux bouteilles qui allaient m’en empêcher. Le travail me permettait de me mettre une limite. De savoir que je devais m’arrêter parce que je travaillais le lendemain. « Bien sûr que je vais savoir travailler demain. Ne doute pas de moi, s’il te plaît. ». Je ne voulais pas le décevoir. Je n’étais pas cette femme capable de faire la fête un soir mais incapable de travailler le lendemain. J’avais eu une petite hallucination. Je l’avais dit tout haut. Nate ne semblait pas à l’aise. J’oubliais qu’il n’était pas dans le domaine médical. Il ne devait pas avoir l’habitude de gérer ce genre de cas contrairement à moi. « Oh, c’était juste une abeille. ». J’avais minimisé le truc. Une abeille, à l’intérieur du penthouse. Mais oui! Bien sûr Jaylinn. Au moins, je ne lui avais pas dit que c’était un éléphant en tutu rose. C’était déjà un bon point. Je ne lui avais pas mis grand chose dans son verre, Nate m’en avait d’ailleurs fait la remarque. « Bah, je pensais que t’aimais pas ça, moi. Tu voulais que je t’achète une bouteille? ». Je lui avais souri. Je lui posais réellement la question en fait. Je n’aimais pas vraiment partager l’alcool. J’aimais l’idée d’avoir une bouteille pour moi et moi seule, de la boire comme je le voulais et à la vitesse que je voulais. Je préférais ne pas le lui dire quand même. Nate l’avait d’ailleurs bu cul sec. Quel n’était pas ma tête! « Je te sers un autre verre? ». Allait-il me suivre? Cela allait déjà venir plus chouette si je n’étais plus la seule à boire ici. Être accompagnée, c’était quand même plus agréable. Je ne m’étais du coup pas attendue à la suite. Il avait sa main sur ma bouteille et ne comptait pas la lâcher. Euh, mais il me fait quoi là? « Oh non, Nate! Même pas en rêve. Laisse-moi la vider, s’il te plaît. ». Il restait de quoi faire deux grands verres. Je ne voulais pas la lui laisser. Je le suppliais de toutes mes forces. Oui, je m’étais rabaissée à ça. Mais j’en avais besoin. Il serait surpris de la façon dont mon corps allait réagir s’il ne me laissait pas terminer cette bouteille…
Revenir en haut Aller en bas
Nathaniel McMillen
. ship du mois .
Nathaniel McMillen

› posts : 97
› work/studies : PDG entreprise de produits pharmaceutiques et chef d'hôpital


Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila Empty
MessageSujet: Re: Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila   Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila EmptyVen 5 Juin - 21:03

Ca me faisait tellement mal de la voir ainsi. Lyn était vraiment toute ma vie. J’avais toujours été trop protecteur, mais je ne m’étais jamais réellement attaché à quelqu’un comme je m’étais attaché à elle. Et tant mieux, parce qu’une fois que je m’étais attaché, c’était pour toujours. Il en fallait vraiment beaucoup pour me faire changer d’avis à propos de cette personne. Et puis une fois que je m’étais attaché, alors, j’étais tout le temps inquiet. Et au fond de moi, ça me faisait mal. Donc finalement, voilà pourquoi c’était une bonne chose que je garde toujours une certaine distance avec la plupart des gens de mon entourage. Si je devais m’inquiéter pour tout le monde et ressentir cette peur de l’abandon à chaque fois que je m’attachais, je souffrirais beaucoup trop et j’avais quand même un certain seuil de tolérance. Mais Lyn ne m’aidait pas beaucoup avec son comportement. Rien qu’en sachant qu’elle n’allait pas bien, j’avais une boule au ventre. Alors la voir ainsi, je ne vous raconte pas. Et le pire de tout, c’est qu’elle continuait de toujours prétendre qu’elle allait bien alors que je n’étais pas dupe. Je ne pourrais pas l’obliger à parler, mais je pourrais l’obliger de s’arrêter de boire, je le devais. C’était la seule chose que je pouvais faire pour l’aider donc je devais au moins essayer. Ce qu’elle pouvait faire au lieu de boire ? « Tu as carte blanche, tu le sais bien. Je sais bien que tu n’es pas comme toutes les autres femmes, mais il y en a beaucoup qui passeraient leur temps à commander en ligne, non ? Je t’achète tout ce que tu veux pour autant que tu arrêtes de boire. Je veux même bien t’offrir un hôpital. Tout ce que je te demande, c’est de ne plus toucher à une goutte d’alcool. Ce soir pour commencer, mais les autres aussi. » Rien ne fonctionnerait, je l’avais déjà bien vu la dernière fois dans cette boîte de nuit. Une fois qu’elle voulait son verre, elle n’avait que ça en tête. Je ne pouvais pas m’y résigner, pourtant. C’était important pour moi. Je voulais réussir à la convaincre d’arrêter. À ma manière, donc tout en douceur. Bon, parfois en m’énervant un peu, il le fallait bien, qui resterait stoïque dans cette situation ? Peut-être quelqu’un qui ne tenait pas à elle. « C’est déjà bien que tu aies mangé quelque chose. » L’apéro ? « Parce qu’il y a eu l’apéro d’abord ? De mieux en mieux. Alors ici on en est au plat de résistance puis il y aura l’alcool dessert et le pousse-café encore après ? » J’allais bientôt perdre les pédales complètement. Elle n’arrêtait pas de me lâcher des informations sur un ton tellement détaché, comme s’il s’agissait de quelque chose de normal. Oui, elle était presque parfaite, mais elle devait faire attention à elle. Elle avait ri, je n’avais pas fait de même. Mais je m’étais calmé pour quelques secondes. J’avais posé ma main sur sa joue. Sa peau était toute douce et chaude. Il fallait qu’elle se pose. Mais qu’est-ce qu’elle m’avait manqué en si peu de temps. Comment avais-je pu m’accrocher autant aussi vite ? « Lyn, il faut que tu fasses attention à toi. Tu sais que ce n’est pas bon de boire autant, rassure-moi ? » En était-elle au moins consciente ? Elle avait répondu apparemment honnêtement à ma question suivante. J’étais trop étonné que pour m’énerver. « Tu es en train de me dire que ça fait six ans que tu bois comme ça ? Et tu le fais régulièrement ? C’est qui Louise ? » Qu’est-ce qu’elle venait faire dans l’histoire celle-là ? J’étais trop bête : Liam. Voilà pourquoi elle buvait depuis six ans. Elle avait commencé quand elle avait perdu son mari et puis elle n’avait plus su s’en passer. J’avais envie de la serrer dans mes bras, mais je ne pouvais pas. Déjà, je n’avais pas envie de lui montrer que j’avais compris. Elle ne m’avait rien dit d’elle-même et je savais qu’elle ne voudrait pas que je la prenne en pitié. En plus, peu importe la raison pour laquelle elle buvait, je n’étais quand même pas d’accord. Ca ne servait à rien du tout mise à part à gâcher sa propre vie. Et maintenant, elle n’était plus toute seule, j’étais là. Il allait falloir qu’elle se reprenne petit à petit. Si ça faisait réellement six ans, je me doutais bien que ce ne serait pas facile. Ah non, quand elle reprenait cet air étonné alors qu’elle savait très bien qu’elle n’était pas raisonnable, je ne supportais pas ça. Il n’en fallut pas beaucoup plus pour que je m’énerve à nouveau. « Tu trouves donc que c’est normal de boire toutes ces bouteilles en deux jours ? À toi toute seule ? Seule à la maison ? » Le problème était peut-être encore plus grave que ce que j’imaginais. « Il y a encore des bouteilles dans l’armoire ? Tu comptais t’y remettre demain aussi ? » Je n’avais pas envie d’ouvrir l’armoire, je voulais que la réponse vienne d’elle. Je voulais étudier ses réactions aussi. Oui donc c’est bien ce que je pensais, elle voulait se débarrasser de moi « Ah non, hors de question ! J’essaye de rester calme, mais tu ne m’aides pas beaucoup. Et aucun de nous deux ne passera les portes de ce penthouse ce soir, je te le garantis. » Je ne comptais absolument pas aller faire un tour. Et je ne comptais pas non plus la laisser dormir ailleurs. « Cette nuit, je te préviens qu’on va tous les deux dormir dans notre lit et que je ne te lâcherai pas. Dommage qu'on n'a pas de menottes, si j'avais pu te menotter au lit, je l’aurais fait. » En vrai, cette phrase ambiguë aurait pu me faire rire dans une autre situation, mais là, j’étais très sérieux. J’espérais juste que j’aurais assez d’énergie pour veiller à ce qu’elle ne bouge pas de notre lit pour continuer à vider ses bouteilles. Il allait falloir que je puise dans mes réserves. C’était mon devoir. Garantir sa sécurité, à tout prix. « Oui, tu as bu beaucoup trop. » Je n’allais jamais changer d’avis, et je camperais sur ma position envers et contre tout, il allait falloir qu’elle en prenne conscience. Elle avait l’air tellement persuadée de connaître ses limites. Et au fond, c’était peut-être vrai si elle buvait ainsi depuis six ans. Mais ses limites étaient bien supérieures à celles que je pouvais accepter. Et je devrais donc petit à petit à redéfinir ses limites. Des limites raisonnables, donc. « Si, c’est dangereux. L’alcool te consomme à petit feu. Peut-être que tu sais t’arrêter avant le coma éthylique, mais l’alcool entraîne quand même tellement d’autres maladies graves petit à petit. Je ne dois pas t’en faire une liste, si ? Tu les connais probablement mieux que moi en tant que médecin, Lyn. » Elle se voilait totalement la face. Était-ce possible d’être aussi aveugle ? Apparemment… Elle revenait sur ses propos, ou plutôt elle me disait qu’elle ne s’était jamais fait du mal. Je ne savais plus de quoi elle était capable. J’espérais qu’elle ne me mentait pas. Je ne supportais pas l’idée de savoir qu’elle se détruise. « C’est très égoïste, crois-moi. Tu as pensé à moi dans tout ça ? Tu penses que saurais survivre sans toi ? Je ne suis pas aussi fort que toi, Jaylinn ! Je peux encaisser tout ce qu’on me dira. Mais tu ne comprends pas. Je ne peux pas prendre le risque de te perdre. Au final, moi aussi je suis égoïste. Parce que tu es ma raison de vivre et que sans toi, je ne suis plus rien. » Je devais rester fort. Est-ce que mes mots allaient résonner dans son esprit ou bien allaient-il juste sonner dans le vide ? Je n’en avais aucune idée, je n’aimais pas quand elle buvait. Elle n’était pas dans son état normal et ça ne me plaisait pas, même si rien ne me ferait l’aimer moi. Je ne pouvais pas la laisser se détruire, en tout cas, j’étais certain de moi sur ce point-là. J’étais certain qu’elle ferait pareil si c’était dans l’autre sens. Elle me garantissait que je ne devrais pas appeler les secours et je voulais la croire, même si ce n’était peut-être pas une bonne idée. « Non, bien sûr que non, je sais que tu n’aimerais pas qu’on te voit ainsi à l’hôpital, surtout que tu viens de commencer quoi. Bonjour ta réputation après ça. Mais tu as quand même vraiment bu beaucoup. Arrête. » Combien de fois devrais-je essayer avant que mes tentatives fonctionnent ? Finirais-je par y arriver ? Elle criait comme moi « Je ne peux pas m’arrêter de m’inquiéter pour toi. Je t’aime trop et je trop attaché pour ça. » Elle n’allait pas comprendre. Ce besoin de la protéger était tellement fort. « Et bien qu’est-ce que tu attends ? Décide d’arrêter pour ce soir alors ! » C’était simple, non ? Elle devait le décider elle-même donc il suffisait qu’elle se mette dans l’esprit qu’elle arrêtait et puis voilà. Problème résolu et tout le monde content et en sécurité. Du moins pour le moment. Elle voulait vraiment me protéger d’elle-même. C’était déjà trop tard. Dès que j’étais tombé amoureux d’elle, je savais que j’allais souffrir parce qu’il y aurait toujours bien des moments où elle ne serait pas bien. Comme maintenant. Et donc je n’étais pas bien non plus. « Tant pis, je prends le risque de rester. De toute façon, je resterai toujours à tes côtés, quoi qu’il arrive. Tu peux me dire toutes les méchancetés que tu veux, tu peux me frapper, me jeter ta bouteille à la figure, je te pardonnerai. Tu dois le savoir. » Elle était calme. Trop calme. Elle tenait vraiment à moi en fait. Mais nous avions chacun nos façons de le montrer. Et la mienne était de ne pas la quitter. Elle savait que je fonctionnais ainsi de toute façon, je lui avais déjà montré par le passé. Mais je lisais sur son visage qu’elle était vraiment tracassée de me faire du mal. « D’accord, demain tu vas travailler. » J’avais pris un ton pas du tout assuré. Je ne la croyais pas vraiment, mais on verrait bien demain matin de toute façon… Elle se connaissait mieux que je ne la connaissais dans cet état, elle avait raison donc je lui laissais le bénéfice du doute. Elle avait vu une abeille ? « Il n’y a pas d’abeille dans le penthouse. Vraiment n’importe quoi. » Bon, c’était fini là. Je ne devais plus me laisser amadouer par ses sourires, je devais me vider l’esprit. Ce n’était pas Lyn qui parlait, c’était l’alcool. « Tu dois vraiment arrêter.» Je ne savais même pas ce que j’allais faire si elle ne m’écoutait pas. Je n’étais pas du genre à utiliser la force et elle le savait. J’étais dans une impasse. « Non, Lyn, je ne voulais pas que tu m’achètes une bouteille. Bon sang, tu le fais exprès ? » J’avais bu le verre qu’elle m’avait servi, j’aurais pu éclater de rire en voyant la tête qu’elle avait fait. Mais je devais garder une certaine contenance et puis j’étais toujours autant énervé. Je n’avais même pas pris la peine de lui répondre quand elle m’avait demandé si je voulais un autre verre. Et elle m’avait supplié pour que je lui laisse sa bouteille quand j’avais passé ma main autour pour la lui retirer. Ca avait dû lui coûter de me supplier. C’était donc aussi grave que ça ? « Jaylinn, c’est la dernière fois que je te le dis. Tu vas me donner cette bouteille. Maintenant. » J’avais toujours une main sur la bouteille j’avais posé l’autre derrière son dos pour ne pas qu’elle s’éloigne. Nos lèvres n’étaient qu’à quelques millimètres l’une de l’autre et j’avais juste envie d’évacuer toutes les tensions en l’embrassant. Mais je ne voulais pas. Je devais garder en tête que j’étais fâché. « Je compte jusqu’à trois et à trois, tu lâches cette bouteille. Tu me laisses sagement tout ranger ici et tu vas te coucher jusqu’à demain. » Je ne bougeais pas. Elle non plus. Elle devait essayer de trouver une échappatoire. « Un » Aucune réaction. « Deux » Même moi, je ne savais absolument pas ce que je ferais à trois. « Trois» Ca ne pouvait pas marcher, c’était trop facile. Lequel de nous deux allait céder en premier ?
Revenir en haut Aller en bas
Jaylinn Anderson
. ship du mois .
Jaylinn Anderson

› posts : 126
› work/studies : Médecin urgentiste


Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila Empty
MessageSujet: Re: Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila   Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila EmptyDim 7 Juin - 8:02

Commander en ligne des vêtements? Mais pour qui me prenait-il? Donc, quand je m’ennuyais, je devais acheter, c’est ça? Ça ne me ressemblait tellement pas. Je n’étais pas matérialiste du tout. Je n’avais que faire d’avoir le téléphoner dernier cri ou de posséder un immense dressing plein de vêtements. Mes affaires tenaient dans deux valises. J’avais pu faire le trajet de mon appartement au penthouse en train avec deux valises. Alors, je ne comprenais pas pourquoi il me disait d’acheter sur internet. « Mais enfin, tu me connais si peu que ça? ». Je n’en revenais vraiment pas. Nous ne nous connaissions pas par coeur mais il devait savoir que j’accordais peu d’importance à tout ça. Acheter un hôpital, sérieusement? Il était riche à ce point-là? « Mais j’ai pas besoin que tu m’offres plein de choses, Nate. Tu n’as rien compris. ». Non, je n’étais pas avec lui pour son argent. Mais uniquement parce que j’avais eu un réel coup de foudre. Il était tout pour moi maintenant, il était mon repèreg, mon bateau à travers la tempête. Je n’en avais que faire de son argent. Je pouvais vivre dans une caravane sur le parking d’un supermarché tant que j’étais avec lui. « C’est de toi dont j’ai besoin et uniquement toi! ». J’étais toujours saoule, on s’entend. Mais mon discours était clair. Nate pourrait croire que j’étais sobre. Et en fait, je l’espérais. Juste qu’il change d’avis et qu’il continue de me laisser faire comme je le voulais. Ce serait tellement parfait. « Ce n’est pas possible. ». C’est tout ce que j’avais pu répondre à sa demande. Je ne pouvais pas m’arrêter de boire comme cela, parce qu’il me le demandait. C’était une habitude maintenant et on ne se défait pas d’une habitude juste en claquant des doigts. C’est pas comme cela que ça fonctionnait, que je fonctionnais. Je lui avais alors dit que j’avais pris l’apéro en cuisinant. Ce qui était faux, on s’entend. Bien sûr que je n’avais pas mangé et que je m’étais contentée de boire. L’alcool faisait effet plus rapidement. C’était plutôt bien, non? « Et, mais c’est une bonne idée ça! ». Je lui avais souri. Je ne comprenais pas l’ironie dans l’état dans lequel j’étais. Je ne pouvais donc que répondre au premier degré. « Tu préfères quoi? Du Montbazillac pour le dessert? C’est plutôt sucré. Et pour le pousse café, du limoncello? ». J’étais vraiment douée en alcool. Je savais exactement quand il fallait boire quoi. Je m’y étais intéressée parce que je ne buvais pas de l’alcool pour boire de l’alcool mais pour le plaisir d’en boire. J’aimais son goût. Plus c’était fort, plus l’on sentait par où ça passe. Je n’allais pas lui dire tout cela, il prendrait peur. Lui devait aussi connaître ce genre de choses mais uniquement parce que ça faisait partie des codes. Pas parce que cela l’intéressait, j’en doutais en tous cas. Nate semblait être quelqu’un de trop guindé que pour boire comme moi. Les personnes de sa classe sociale ne faisaient pas ça. C’était pour les pauvres… Nate m’avait alors touché la joue. Et ça me touchait énormément. J’aimais avoir un contact physique avec lui. Ca changeait tout. Il voulait que je prenne soin de moi, que je fasse attention. « Je fais attention. Je gère. Vraiment! ». Il ne semblait pas comprendre que je connaissais vraiment mes limites, que je savais quand je devais m’arrêter. Il allait vraiment devoir apprendre ça : à me faire confiance. Il semblait faire attention à ma santé, ne pas vouloir que je me fasse du mal. Il ne savait quand même pas me surveiller non stop, si? « Tu dois me faire confiance, c’est pas comme si nous pouvions rester ensemble H24. ». Et qu’il ne me colle pas quelqu’un aux basques. Parce que, de toute façon, je savais le semer en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Je ne l’écouterai quand même pas. Nate avait de l’influence sur moi, vraiment. Je pense, qu’à terme, je prendrai vraiment en considération ce qu’il me dirait. Là, c’était clairement trop tôt. J’avais presque toujours pris mes décisions entièrement seule. Je ne pouvais pas le prendre en compte du jour au lendemain. Il me fallait un peu de temps. Je lui avais d’ailleurs avoué que je buvais depuis six ans maintenant. Il fallait voir sa tête… Il ne comprenait pas ou ne voulait pas comprendre. Je ne sais pas trop. Je lui avais parlé de Louise alors que je n’en avais jamais parlé. « Louise, c’est une copine médecin aussi. On sort ensemble au bar. ». Mais c’était avant. Clairement, elle avait une mauvaise influence sur moi. Mais j’aimais tellement être à ses côtés. Elle était complètement déchantée et n’en avait rien à faire de ce que l’on pourrait penser d’elle. « Je le fais quand je ne suis pas de garde. Et comme, je ne fais que bosser. C’est plutôt rare finalement. ». Une à deux fois par semaine quoi. Trois parfois. Mais je ne voulais pas lui donner de chiffre. Je répondais simplement à ses questions et il ne m’avait pas demandé cette information. Je n’avais donc pas eu besoin de la lui donner. Normal de boire tout cela en deux jours? Euh … oui. Enfin, on était le six juin. J’avais le droit. J’avais tous les droits d’ailleurs aujourd’hui. Je savais qu’il profitait de mon état pour avoir ses réponses. Il devait avoir compris que je ne pouvais que lui dire la vérité. Que je n’avais pas de filtre. J’étais incapable de mentir. « Aujourd’hui, je peux! Et hier aussi. ». Je buvais habituellement aussi mais au bar. Et je ne savais pas exactement la quantité d’ailleurs. Je buvais dans un verre ce que le barman me servait. Je buvais certainement moins que maintenant. « Je ne bois pas autant d’habitude. ». Je ne me contrôlais vraiment plus. Je lui disais des choses que jamais je n’aurai dites auparavant. C’était tellement bizarre. Habituellement, je n’en avais rien à faire. Les personnes que je fréquentais étaient dans le même état que moi. Personne ne se souvenait de rien le lendemain. J’avais ramené plus de bouteilles pour les cacher dans le penthouse. « Il y en a deux dans le placard. Mais c’est pas pour demain. Demain, je travaille! ». Je souriais et j’étais douce, comme à mon habitude. Toute façon, je ne boirai pas trois jours de suite autant que ça. Mon corps ne tiendrait pas le coup. C’était clair. Je n’étais pas une alcoolique à ce point-là. Je voulais encore me contrôler. Du coup, je maîtrisais les jours. Là, je ne toucherai pas à une goutte d’alcool pour le reste de la semaine. Ensuite, il m’avait fait rire. Je ne m’étais pas retenue d’ailleurs. « Tu aimes les menottes? ». Je ne comprenais pas le second degré mais là, il n’y avait pas besoin d’en avoir! « Je pourrai te faire un câlin, alors? ». J’adorais les câlins plus que tout. Et avec lui, encore plus. Je lui avais alors déposé un bisou sur la joue. J’étais comme une enfant le matin de la Saint Nicolas. Nous n’avions même pas pris le temps de nous dire bonjour depuis son retour. J’allais pouvoir le faire tout à l’heure et j’en étais contente. Nate semblait vraiment s’inquiéter pour moi. Il avait peur des séquelles que pouvait avoir l’alcool. Il essayait de me conscientiser. « Je gère, ne t’inquiète pas! ». J’avais été douce, comme à mon habitude. Pourquoi m’énerver? Cela ne changerait strictement rien à la situation. Je voulais continuer de boire ma bouteille et rien ni personne ne m’en empêcherait. J’avais assez de force de caractère que pour avoir ce que je voulais! Nate continuait. Ses paroles étaient profondes, il me disait ce qu’il ressentait. Me parlant, à demi-mots, de Liam. Se mettant à ma place et à ce que j’avais vécu. Je devais le rassurer, j’en étais obligée. « Nate, je gère. Vraiment. J’ai mes petits secrets pour y arriver. Tu dois me faire confiance. Je ne te laisserai pas. Jamais! Ne t’inquiète pas. ». Il stressait, il n’était pas bien. Je le voyais bien. Moi, j’étais surprise de le voir comme cela. Je ne savais pas comment réagir. Il me prenait de cours. Je n’étais pas habituée à de telles réactions. « Mais tu as été sans moi et tu es devenu quelqu’un. Tu es quelqu’un de fort, n’en doute pas! Tu l’as prouvé en quittant ma soeur devant l’autel le jour de votre mariage. ». Je le lui rappelais parce qu’il se sous-estimait. J’étais saoule, incapable de comprendre le second degré mais j’étais toujours capable d’avoir une conversation. L’alcool, je le gérais bien. Même très bien! Le ton était alors monté. Il perdait les pédales et moi aussi, un peu. Il refusait toujours autant que je continue ma petite soirée. J’étais bornée et lui aussi. Je refusais de me laisser dicter ma vie par quelqu’un d’autre. Je voulais faire mes propres choix et, de toute façon, je les assumerai! « Non, je n’arrêterai parce que je ne le veux pas! Je décide. Je fais mes propres choix. Ce n’est pas toi qui va choisir pour moi. T’es qui pour le faire? ». Je commençais à être méchante et agressive. Je lui avais dit de se protéger. Il ne l’avait pas fait. Je lui avais dit de partir et de revenir demain matin. Il avait refusé. Et bien, qu’il assume. Je ne pouvais pas contrôler mes paroles. Elles sortaient sans filtre. « Bah, si tu veux boire avec moi, il te faut une bouteille! ». Je le savais pour la prochaine fois, acheter une bouteille supplémentaire. Je ne savais pas vraiment ce qu’il aimait comme type d’alcool. Ne serait-il pas plutôt whisky? Dans les films et les séries, c’est ce que l’on voyait. Les gens de la haute société buvaient généralement du whisky. Mais je ne comptais pas lui acheter une bonne bouteille. Cent dollars la bouteille, très peu pour moi. « Tu préfères que je t’achète quel alcool? Whisky? ». Je souriais, j’étais de bonne humeur. Je ne m’énervais pas. Ensuite, Nate avait mis sa main sur la bouteille. Il voulait que je la lâche à tous prix. C’était impossible pour moi, inimaginable. Il me menaçait, clairement. J’avais peur, je ne savais pas de quoi il était capable. Je ne le connaissais pas plus que ça, finalement. Est-ce que je devais céder? Est-ce que, moi, Jaylinn Anderson j’allais le laisser gagner? Il y avait peu de chances. C’était mal me connaître. Je devais avoir le contrôle. Et là, c’était complètement m’abandonner à lui. Lui faire confiance et prendre le relais. Je ne sais pas si j’étais prête ou pas. Mais là, je voulais gagner. Lui montrer que j’avais du caractère et que je savais exactement ce que je voulais. Nous étions proches l’un de l’autre, trop proches. Je n’avais que quelques millimètres à faire pour l’embrasser. Mais il en profiterait pour reprendre la bouteille. Je serrai alors la bouteille tellement fort, voulant à tous prix la garder. Je pense que je n’avais jamais serré une bouteille aussi fort. Elle finit par éclater dans ma main. Elle s’était cassée. Il y avait des bouts de verre un peu partout. Rien sur la main de Nate parce qu’elle s’était cassée à l’endroit où je la tenais moi, près du goulot. Il y avait du verre partout. Ma main était en sang à cause de tous ces petits bouts. Mais je ne stressais pas, j’avais l’habitude de voir du sang. Je savais que ce n’était rien de grave. Je me levais, courant jusque la salle de bain. Je voulais m’y enfermer. J’avais veillé à ce qu’elle possède une clé lorsque nous avions acheté cet appartement. J’avais couru tellement vite, j’avais monté les escaliers quatre à quatre. J’y étais, assise dos contre la porte fermée à clé. Je relâchais la pression. Les larmes coulaient le long de mes joues. J’essayais de ne pas éclater en sanglots pour ne pas faire peur à Nate. J’avais perdu finalement. Je la voulais cette bouteille, je voulais la terminer…
Revenir en haut Aller en bas
Nathaniel McMillen
. ship du mois .
Nathaniel McMillen

› posts : 97
› work/studies : PDG entreprise de produits pharmaceutiques et chef d'hôpital


Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila Empty
MessageSujet: Re: Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila   Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila EmptyDim 7 Juin - 14:05

Je la connaissais trop bien, je savais qu’elle ne passerait pas ses journées à commander. C’était tout ce qu’elle détestait. Mais au moins, ça pourrait l’occuper. J’aurais préféré qu’elle exagère en dépensant plus que de raison plutôt qu’en buvant ainsi. Au moins, ça ne nuirait pas à sa santé. J’avais soupiré avant de lui répondre. Sa réponse m’avait blessé. Bien sûr que si, je la connaissais. « Je sais comment tu fonctionnes. J’essaye juste de te trouver des occupations moins destructives que celles que tu as actuellement. » Ca ne faisait peut-être pas longtemps qu’on était ensemble, mais j’avais déjà appris à la cerner. Elle continuait à me dire que je ne savais pas ce qu’elle voulait. C’en était trop. « C’est toi qui n’a rien compris ! Je ne sais pas quoi faire pour que tu arrêtes, Lyn. Et en ce moment, c’est la seule chose que je veux. Donc j’essayerai par tous les moyens, peu importe qu’ils te conviennent ou pas. » Bon, tous les moyens avec moi, ça voulait dire tous les arguments. Il y a certaines limites que je ne dépasserais pas, notamment utiliser la force. J’étais très impressionné par sa capacité à garder un esprit clair malgré tout l’alcool qu’elle avait ingurgité. Je l’avais déjà remarqué la dernière fois, mais il me semblait qu’elle avait encore plus bu aujourd’hui et pourtant, elle comprenait toujours tout ce que je lui disais et elle me répondait toujours aussi clairement. Si je lui avais parlé au téléphone, je n’aurais probablement pas remarqué qu’elle avait bu tout ça. Certes, elle était plus agressive. Mais je la contredisais, donc c’était un peu normal aussi. Mais malheureusement pour elle, nous n’étions pas au téléphone, j’étais rentré plus tôt et j’avais vu toutes les bouteilles vides. « Tu essayes de m’amadouer avec tes beaux discours ? » Je savais qu’elle ne mentait pas, nous avions uniquement besoin l’un de l’autre. « Si tu n’as besoin que de moi, tu n’as pas besoin d’alcool ! » Ce n’était pas si simple, j’en étais certain. Et je jouais avec les mots. Juste pour l’ennuyer. Donc elle était en train de me dire clairement qu’elle avait un problème d’alcool ? « Tu veux dire que tu ne saurais pas t’arrêter de boire ? Que tu es accro ? » Allait-elle me répondre franchement ? J’avais compris, non. Elle n’avait pas besoin de me cacher quoi que ce soit. J’avais compris et j’étais toujours là. Je ne comptais pas partir, je comptais l’aider à arrêter. Voulait-elle que je l’aide ? Sûrement que non. Elle n’aurait pas le choix. Je lui avais dit que je serais toujours là pour elle, pour le meilleur et pour le pire même si nous n’étions pas mariés. Et c’était vrai. Manifestement, il fallait que j’arrête l’ironie parce que si elle me prenait chaque fois au mot, on n’était pas encore sorti de l’auberge. « Non non, on ne boit plus rien du tout. Je préfère de l’eau gazeuse pour le dessert et un café tout seul pour terminer. » Est-ce qu’on avait tous les alcools dont elle parlait ici à la maison ? Est-ce qu’elle se rendait compte que tout ça me touchait autant ? Que je ne supportais pas de ne pas avoir le contrôle et qu’avec elle, je ne cessais de le perdre. Parce qu’elle ne voulait pas m’écouter, alors qu’elle devait savoir que j’avais raison. Que fallait-il faire pour qu’elle arrête ? Il devait quand même bien y avoir un moyen, non ?  « Tu ne peux pas dire que tu gères et que tu fais attention alors que tu es dans cet état. Je ne suis pas d’accord avec toi. Je ne suis pas d’accord avec ça. Tu géreras quand tu auras appris à maîtriser ta consommation. » Maîtriser en quantité raisonnable, pas maîtriser dans le but d’éviter le coma éthylique. Elle me disait que je devais lui faire confiance, mais c’était vraiment dur, parce qu’elle n’avait pas l’air d’agir dans le but de faire attention à elle. Nous n’avions pas le même objectif. Mais elle avait raison sur un point, je ne pouvais pas rester avec elle H24. « Ce n’est pas une question de confiance. » Il y a quelque chose qui me chiffonnait. « Tu as déjà essayé d’arrêter ? » Si elle était accro, il allait falloir y remédier. Mais ce serait vraiment compliqué. Si elle n’avait jamais essayé d’arrêter, elle devait avoir peur des conséquences. Son corps allait être en manque. Savait-elle ce qui se passerait alors ? Je n’étais pas sûr que je voulais le savoir. Si elle me suppliait pour avoir un verre et que je voyais qu’elle en avait vraiment besoin, allais-je savoir lui dire non ? Elle savait comment me convaincre. Rien que l’imaginer souffrir me faisait mal au cœur. Elle m’avait parlé de son amie avait qui elle sortait. Il y avait quand même des gens sur qui elle pouvait compter alors… Enfin compter, quand il était question de boire et de sortir en tout cas. « Et cette Louise, elle ne te dit pas que tu vas trop loin et que tu devrais arrêter de boire ? » Lyn me mentait, je commençais à le comprendre. Elle buvait trop souvent. J’aurais dû m’en rendre compte tout de suite la dernière fois, lorsque je l’avais vue endormie dans le canapé à côté de sa bouteille de rhum. J’avais encore été trop bête de penser que tout avait été de ma faute et qu’elle avait exagéré parce qu’elle était fâchée sur moi. Il fallait que je la confronte. Que je la mette face à ses mensonges. « Lyn, c’est déjà la deuxième fois en quelques jours. Quand tu es sortie dans cette boîte de nuit, je t’ai retrouvée endormie dans le canapé avec une bouteille de rhum déjà bien entamée. Pour toi, c’est normal ? » Plutôt rare hein ? « Je pense vraiment que ça arrive un peu trop souvent. Je pense que tu as perdu le contrôle, même si tu n’as pas envie de me le dire et que tu n’as même peut-être pas envie de te l’avouer à toi-même. » Pourquoi pouvait-elle boire autant hier et aujourd’hui en particulier ? Si seulement ce n'était que hier et aujourd’hui… mais c’était plus que ça. « Tu dis ça parce que hier et aujourd’hui je n'étais pas là ? C’est pour ça que tu peux ? Parce que tu n’auras personne pour te l’interdire ? » La dernière fois, je n’avais jamais réellement su tout ce qu’elle avait bu dans cette boîte de nuit. Mais ici, j’avais les bouteilles devant les yeux et ça m’affolait. « Tu es sûre que tu ne bois pas d’habitude ? Parce que quand on t’offre un verre, deux verres, trois verres, tu finis par ne plus compter. Et pour finir, tu ne sais pas exactement ce que tu as bu. » Après une certaine quantité, elle devait perdre conscience des mesures lorsqu’elle sortait. Ce qui n’était pas le cas ici. Mais sérieusement, pour boire seule dans penthouse, il fallait vraiment être en manque, non ? Ca servait à quoi ? Je lui avais demandé s’il y avait encore d’autres bouteilles dans l’armoire. Elle m’avait répondu honnêtement, j’étais étonné. Je pensais qu’elle allait m’inventer une histoire. « Tu n’es jamais en manque quand tu travailles ? » Je m’étais dirigé vers le placard en question. J’avais ouvert une des deux bouteilles, je voulais déjà la vider dans l’évier.
Ce n’était pas prévu, mais en entendant son rire, je ne pus m’empêcher de sourire. D’autant plus qu’elle était toute douce et qu’elle m’avait même fait un bisou. « Tout ce que tu veux Lyn, tu n’imagines pas à quel point tu m’as manqué. Je suis rentré parce que j’avais vraiment le temps long. » Je voulais oublier l’alcool quelques instants. J’avais besoin de sentir sa présence. J’avais besoin de prétendre que tout allait bien. Que je n’étais pas inquiet. Juste quelques secondes histoire de reprendre des forces pour continuer le combat après. Je savais que Lyn n’abandonnerait pas. Elle était déterminée. C’était dans sa nature. J’avais tendance à céder très facilement quand il s’agissait d’elle. Si ce n’est quand ça concernait sa santé. L’entendre me répéter qu’elle gérait ne faisait que m’énerver davantage. Au moins elle restait très douce, j’aimais mieux parler ainsi que de me m’énerver et crier. Ca, ça ne servait à rien. Ce n’était pas une discussion constructive alors. C’était quoi alors ses petits secrets ? Je n’avais pas envie de lui demander. « Tu dis que tu ne me laisseras pas, mais le jour où tu dépasseras la limite, ce sera trop tard. Tu ne pourras plus faire marche arrière et je m’en voudrai toute ma vie. Parce que je peux t’arrêter. Alors je dois le faire. » Pouvais-je vraiment l’arrêter ? Pas ce soir selon moi. « J’ai quitté ta sœur pour toi. C’est toi qui me rend fort. Parce que quand je te vois, j’ai envie que tu sois fière de moi. » C’était vrai, j’avais tellement d’estime pour elle, je voulais vraiment qu’elle soit fière de moi. Pour l’entreprise, mais aussi et surtout pour qui j’étais. Après, on avait recommencé à se fâcher tous les deux parce que nous n’arrivions pas à nous mettre d’accord, pas ce soir, mais que chacun de nous voulait quand même avoir le dernier mot. Elle tenait beaucoup trop à sa liberté pour me laisser lui dire qu’elle ne pouvait plus boire. Et je tenais beaucoup trop à elle pour la laisser prendre ce dernier verre. Arriverais-je un jour à la faire entendre raison ? Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me parle aussi méchamment. Je fus déstabilisé, mais j’essayais de ne pas le montrer. Elle m’avait prévenu. « Personne ne tient à toi autant que moi. Ca ne te suffit pas ? » Je devais toujours répondre en utilisant l’argument de l’amour. Elle ne pourrait pas continuer à être agressive très longtemps. « Non, je te préviens qu’il n’y aura plus d’alcool dans ce penthouse jusqu’à ce que je sois sûr que tu peux te servir un verre sans avoir envie de finir la bouteille. » Mais ça prendrait du temps avant qu’on arrive-là. Comme nous tenions tous les deux, Lyn avait resserré son étreinte pour s’assurer que je ne pourrais pas lui prendre son si précieux alcool. Et puis la bouteille avait explosé. Je ne m’y étais pas du tout attendu, je n’avais pas bougé, complètement abasourdi. Lyn avait été beaucoup plus rapide que moi et s’était empressée de se réfugier dans la salle de bain. J’avais juste eu le temps de voir sa main en sang. J’avais crié, inquiet « Lyn, ta main ! » J’avais fini par la suivre. Lorsque j’avais essayé d’ouvrir la porte, je m’étais vite rendu compte que Lyn l’avait fermée à clé. Elle pleurait, je l’entendais. J’allais devenir dingue. Je ne supportais pas de l’entendre pleurer. D’autant plus que c’était encore en partie ma faute, et que je ne savais rien faire. Elle s’était renfermée, dans tous les sens du terme. « Lyn, ouvre-moi. » Ca ne fonctionnerait pas, je le savais. J’avais eu une idée. Je m’étais levé et j’étais allé chercher une feuille et un post-it dans mon bureau. La feuille contenait un rapport de tous mes comptes en banque. Elle avait le droit de savoir. Et j’avais collé le post-it dessus sur lequel j’avais simplement écrit Pour le meilleur et pour le pire. Je les avais glissés sous la porte. Je ne m’attendais pas réellement à ce que ça fonctionne. Mais je lui devais bien ça. J’avais attendu quelques secondes. « Lyn, s’il te plaît. Ouvre-moi. » Je l’avais vue vulnérable. J’avais appris quelque chose qu’elle ne voulait pas que je sache : son goût pour l’alcool. À moi de lui montrer une partie de moi. C’était donnant-donnant. Peut-être qu’elle penserait à autre chose qu’à l’alcool ? Je ne savais pas si c’était une bonne idée, ça pouvait aggraver encore plus la situation, je le savais. Mais elle voulait savoir depuis le début. Je lui devais bien ça. Il fallait qu’elle se rende compte que je lui faisais confiance. Je m’étais d’abord assis dos contre la porte, dans le couloir. Je savais qu’elle avait fait de même de l’autre côté. « Il faut que tu me laisses regarder ta main. » Elle saurait mieux le faire que moi, mais elle n’arriverait pas à enlever tous les bouts de verre seule. Je n’avais pas envie de lui parler du papier que je venais de glisser. Je voulais juste la voir, qu’elle m’ouvre. La prendre dans mes bras. « Tu m’as dit que la vie était courte. Je t’en prie, ne la raccourcis pas encore plus. Il faut que tu arrêtes. Tous les deux, on peut y arriver. Mais toi aussi, tu dois me faire confiance. » Les secondes paraissaient des heures. Je voulais juste qu’elle m’ouvre la porte.
Revenir en haut Aller en bas
Jaylinn Anderson
. ship du mois .
Jaylinn Anderson

› posts : 126
› work/studies : Médecin urgentiste


Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila Empty
MessageSujet: Re: Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila   Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila EmptyDim 7 Juin - 15:46

Pas m’arrêter de boire, c’était un grand mot. Le soucis, c’est que dès que j’avais bu un verre, il fallait que ça continue. Je ne savais pas m’arrêter. Mais j’étais capable de m’en passer si je n’y touchais pas. Il m’arrivait de ne pas boire une semaine durant parce que j’enchainais les gardes, que j’étais occupée. Je ne pense donc pas que l’on peut dire que je suis accro, si? « Bien sûr que je sais m’arrêter. Mais pas là. Pas maintenant. ». Allait-il comprendre toute la subtilité? Je n’en suis pas sûre. Il ne devait pas comprendre ce que je vivais. Il n’était pas au courant de la moitié de toute façon… Il fallait absolument que je cache le reste, qu’il ne le sache jamais. Il prendrait peur. Et je ne voulais pas qu’il m’abandonne, je tenais trop à lui. Beaucoup trop. Il ne me faisait pas confiance et cela me dérangeait. « Bien sûr que si, c’est une question de confiance. C’est question de quoi alors? ». Il n’avait jamais voulu me dire le montant qu’il avait sur son compte en banque ni même le nombre de biens qu’il possédait. J’avais du me battre pour savoir combien de voitures il avait. Bien sûr qu’il ne me faisait pas confiance. Il m’aimait tellement pourtant. Pourquoi il réagissait comme cela alors? Je ne comprenais pas. « Pourquoi tu ne me fais pas confiance, hein? ». Je m’énervais. J’avais perdu mon calme et ma voix douce. Essayer d’arrêter? Oui, il ne comprenait rien. Il imaginait vraiment que je buvais autant tous les jours? Mais il me prenait pour qui? Je n’étais pas une ivrogne comme il me l’avait dit tout à l’heure. Il était à mille lieux de la vérité. Je ne voulais pas la lui dire. Je devais me protéger aussi. Je ne voulais pas montrer mes faiblesses. « Mais je ne suis pas accro! Je ne bois pas tous les jours, Nathaniel! ». J’avais utilisé son prénom pour lui montrer qu’il allait trop loin. Pour me défendre, pour prendre mes distances. Il allait mal le prendre, je le savais. Mais tant pis! « Louise n’a rien à voir là-dedans. C’est elle qui m’a appris à boire et à connaître mes limites. ». Je n’aurai peut-être pas dû lui dire. Il refuserait que je la revoie… Il devait tellement s’énerver en son fort intérieur. Nate aimait gérer les choses et les faire comme il le voulait. Il n’avait pas l’habitude d’être arrêté dans ce qu’il faisait. Il avait toujours tout ce qu’il voulait. Je pense, en toute sincérité, que je n’aurai pas voulu être à sa place à cet instant précis. J’aurai vraiment pété un câble. Contrairement à lui, je serai sûrement sortie prendre l’air mais pour revenir plus forte. Lui, il était borné. Il ne voulait pas me quitter pour m’avoir à l’oeil. Il avait peut-être bien une plus grande force de caractère que moi. C’était sûrement de ça dont j’avais besoin. Quelqu’un pour me dire les choses et m’arrêter. « Je voulais juste m’endormir. Le rhum m’a aidé. ». Je ne savais pas mentir. Ca avait juste été ça et le fait qu’il m’avait refusé le dernier verre au bar. Il avait littéralement acheté le serveur pour ne pas qu’il me serve. Je n’avais pas apprécié mais je ne m’étais pas battue. Il avait pensé avoir le dernier mot mais ce n’était pas le cas. C’était moi qui avais le dernier mot : toujours! Peut-être pas directement mais quelques heures après. « Je n’ai pas perdu le contrôle! ». Je criais, je m’énervais. Il ne voulait pas entendre raison. Il avait ses idées bien arrêtées et cela me posait problème. « Je gère, je te dis. Je gère. Crois-moi s’il te plait! ». Personne pour me l’interdire? Il ne pourrait jamais m’interdire de boire. En tous cas, pas pour le moment. Je n’avais pas besoin de quelqu’un qui veille sur moi. Je ne savais pas boire en quantité modérée mais je savais quand je pouvais le faire. « Parce que nous sommes le 6 juin. Et qu’aujourd’hui, je peux! ». Je ne comptais pas boire de la sorte dans les jours qui arrivaient. « Tu aurais été là, ça n’aurait rien changé. Ah si, je serai partie dans mon appartement. Au moins, j’aurai pu y faire tout ce que je voulais! ». Agressive et méchante… Il allait devoir encaisser. Est-il capable d’encaisser tout cela? Il allait certainement m’en vouloir. Mais là, je n’en avais que faire. Je voulais juste qu’il me laisse tranquille et que je puisse faire tout ce dont je voulais. « Je n’ai pas besoin de quantifier ce que je bois. Je ne me base pas là-dessus pour savoir où j’en suis. ». J’écoutais simplement mon corps. Je connaissais tous les signes, quand ils arrivaient. Je me connaissais bien plus que n’importe qui pouvait se connaître. J’avais appris à maîtriser mon corps, à savoir quand cela n’allait pas. C’était ma façon de me protéger. Tout le monde ne pouvait pas l’entendre ni le comprendre. C’était un travail que j’avais dû faire sur moi. C’était la même chose pour savoir quand manger. Exactement la même chose. « Non, jamais. Parce que je travaille, justement. ». C’était une drogue mon travail, l’adrénaline dont j’avais besoin. L’alcool me permettait juste de ne pas penser, de pouvoir dormir, de passer du bon temps, d’être heureuse. Rien de plus. Finalement, il servait à m’occuper et à me reposer. Parce que sans ça, mon cerveau fonctionnait de trop. Je n’étais pas sereine. Nate s’était levé pour aller chercher les deux bouteilles que j’avais achetée. Il s’apprêtait à la jeter dans l’évier. J’avais accouru à ses côtés. « Tu ne fais pas ça, hein! T’as pas intérêt. ». C’est très simple, il jetait cette bouteille dans l’évier, je faisais mes affaires et il ne me reverrait plus. Il ne pouvait pas être si direct. Je ne le supporterais pas. Je n’étais pas prête. J’avais besoin qu’elles soient là au cas où. Si jamais j’en avais besoin, si j’avais un coup de mou. J’avais fait mes réserves parce que j’en avais besoin. Ca me rassurait de les savoir là.
Je l’avais remis à sa place, lui disant qu’il n’était rien pour moi. Nous n’étions pas mariés, nous n’étions rien. Il n’avait pas apprécié, d’office mais il ne me l’avait pas montré. « Et? Ça change quoi? C’est pour ça que tu peux prendre les décisions à ma place? ». Je parlais toujours de manière agressive. Je voulais qu’il garde sa place de … de quoi en fait? De petit ami. Il l’avait bien intégrée. Il faisait bien son rôle au fond. C’est juste moi qui n’étais pas prête à voir quelqu’un le jouer. Nous avions tous les deux voulu garder la bouteille. Je l’avais serrée trop fort et elle s’était cassée sous le poids de ma main. Ma main était en sang. J’avais fui direction la salle de bain. Là, c’est le seul endroit du penthouse où je pourrai être seule. Jamais il ne saurait me rejoindre. Et moi, je devais être seule pour me reprendre. A son ton, j’avais entendu qu’il était inquiet. J’étais là, assise contre la porte. Il voulait absolument que je lui ouvre. Mais moi, je ne l’avais pas décidé comme cela. Je pleurais toutes les larmes de mon corps, quelques sanglots sortaient de ma bouche. Je n’arrivais pas à me reprendre. Je l’avais entendue partir. J’étais contente de voir qu’il lâchait l’affaire. J’allais pouvoir faire ce que je voulais. Je m’étais réjouie trop vite. Je sentais un papier glisser à côté de moi. Curieuse, je l’avais pris dans mes mains. Il me donnait sérieusement accès au montant de tous ses comptes? Je n’en revenais pas. Et son post it… Il faisait un pas vers moi, un énorme pas vers moi. J’avais souri quelques secondes, me rendant compte de son geste. Je n’étais quand même pas prête à le faire entrer. « Et tu vas y faire quoi à ma main? Je sais la soigner toute seule. Tu n’es pas médecin. ». Je voulais me débrouiller par moi-même, comme toujours. J’étais un peu moins agressive. J’avais réussi à lui dire cela entre deux sanglots, les larmes coulant toujours sur mes joues. « Je ne vais pas raccourcir ma vie. Tu peux partir, ne t’inquiète pas pour moi. ». J’avais ma main en sang mais je ne m’en occupais pas. J’avais caché trois bouteilles ici plus tôt dans la journée, je partais à la recherche de la première. Là, il ne pourrait pas m’en empêcher. Il devait entendre le bruit que je faisais. J’y étais arrivée. Il y avait des taches de sang partout, sur le sol, sur mes vêtements et sur moi. Je savais que ce n’était rien de grave. Je ne m’inquiétais pas. Certes, je ne devais pas attendre deux heures pour soigner. Mais quelques minutes sans aucun soucis. J’avais ma bouteille. J’avais bu quelques gorgées. Pas grand chose, ce qui correspondait à la fin de ma bouteille de tout à l’heure. J’avais veillé à la cacher à nouveau. Je m’affairais dans cette salle de bain, les larmes coulaient toujours sur mes joues. Je ne les contrôlais pas. Je n’arrivais pas à m’arrêter. Je cherchais de quoi me soigner. J’avais besoin d’une pince à épiler désinfectée pour prendre les morceaux de verre. Ma pince était dans ma valise qui se trouvait dans ma chambre. Je n’avais pas encore pris le temps de tout ranger. J’avais donc entrepris de sortir de cette salle de bain. Pas pour Nate, uniquement pour me soigner. Je fonctionnais en mode automatique. Je ne l’avais même pas regardé ni même adressé un mot. Je m’étais dirigée dans la chambre chercher ce dont j’avais besoin. J’étais passée par la cuisine prendre la bouteille qu’il y avait. Est-ce que Nate allait comprendre pourquoi je la prenais ou allait-il prendre peur que je boive à nouveau? C’était tout pour ce soir. J’étais à la limite, je n’avais pas le droit de boire une goutte de plus…
Revenir en haut Aller en bas
Nathaniel McMillen
. ship du mois .
Nathaniel McMillen

› posts : 97
› work/studies : PDG entreprise de produits pharmaceutiques et chef d'hôpital


Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila Empty
MessageSujet: Re: Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila   Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila EmptyMar 23 Juin - 11:11

Je ne comprenais pas pourquoi elle me disait qu’elle ne savait pas s’arrêter maintenant. Qu’est-ce que ça changeait que ce soit maintenant, hier, demain ou dans une semaine ? Je n’aimais pas qu’elle doute de ma confiance. Parce qu’il ne s’agissait vraiment pas de ça selon moi. « C’est une question de limites. Tu le dis aussi. Et il va falloir qu’on en discute. Parce que tes limites ne sont pas acceptables pour moi. Elles me font peur. Je tiens trop à toi pour les accepter sans rien dire. » Pourrait-elle le comprendre ? Se rendrait-elle compte que j’agissais toujours dans son intérêt ? Que je cherchais toujours à la protéger tout en me protégeant moi en même temps ? Certes, j’avais peur moi aussi de dépasser les limites, j’avais peur qu’elle prenne ses distances parce que j’étais trop protecteur, trop jaloux. Mais c’était moi. Elle commençait à bien me connaître, et elle était toujours là. Était-ce la preuve que je pouvais vraiment être moi-même quand j’étais avec elle ? Je l’espérais. Lyn continuait à se poser des questions quant à ma confiance. Ca ne me plaisait pas. Il n’était pas question de remettre ma confiance en doute. « Pourtant, il n’y a qu’à toi que je fais confiance à cent pour cent. Certes, il y a des choses que je ne te dis pas. C’est ma façon à moi de te préserver. Tu as du mal à communiquer, tu me l’as déjà dit. Je l’accepte. Parfois, ça me fait peur de savoir que tu peux lire en moi comme dans un livre ouvert. Tu sais presque tout de moi, je te dis toujours ce que je ressens, mais pas toi. Et je ne t’en veux pas. Mais dans des moments comme celui-ci, j’aimerais tellement que tu me parles au lieu de choisir la solution « alcool ». Alors finalement, est-ce qu’on ne pourrait pas retourner la question. Est-ce que toi, tu me fais confiance ? » C’était vrai, non ? Après tout, je ne savais jamais réellement ce qu’elle ressentait, si elle était fâchée, triste, si ça avait un rapport avec moi ou non. Je lui avais dit que je serais toujours là pour elle, qu’elle était ma priorité. Ce n’était pas des mots dans le vide et elle le savait. Je n’étais pas le genre de personne qui était là uniquement quand tout allait bien. Je le lui avais déjà prouvé. J’étais patient, mais viendrait bien un jour où elle devrait me parler. Craignait-elle que je la laisse tomber ? Elle savait que je ne le ferait jamais. Et avec moi, les mots jamais et toujours prenaient tout leur sens. Ils avaient vraiment une notion d’éternité. Lyn était en colère, elle avait même utilisé mon prénom en entier. Chose qu’elle n’avait plus faite depuis…depuis que nous ne savions pas si nous pourrions un jour avoir un futur ensemble. Je détestais d’autant plus entendre mon prénom sortir de sa bouche que ça me rappelait ces quelques jours pendant lesquels je ne savais pas si elle pourrait un jour être à moi. « Tu ne bois peut-être pas tous les jours mais en tout cas, quand tu bois, tu bois de trop. Et ça ne me va pas. » J’avais aussi haussé le ton, son Nathaniel m’avait trop énervé. Le souci, c’est que je savais très bien que ce que je lui disais ne changerait rien. Parce que je n’avais aucune emprise sur elle. Personne n’avait aucune emprise sur elle. Tout au mieux, elle entendait ce que je lui disais. Et au fond de moi, j’espérais quand même que ça la ferait réfléchir à deux fois la prochaine fois. Qu’elle penserait à moi et qu’elle se dirait que je n’approuvais pas. Si au moins, je parvenais à cet objectif, ce serait déjà une première petite victoire. « Cette Louise m’a tout l’air de ne pas être la meilleure compagnie qui soit. » J’avais marmonné entre mes dents. Je ne voulais pas aller trop loin et je voyais bien que je ne pourrais pas critiquer son amie. J’étais tellement énervé au fond de moi. Énervé qu’elle ne me parle pas, qu’elle choisisse la solution facile. « Tu veux bien me faire plaisir et me répondre honnêtement. Tu sais bien que je serai toujours là pour toi n’est-ce pas ? Pourquoi ne me parles-tu pas ? Pourquoi ne me racontes-tu pas ce qui ne va pas ? Tu sais aussi que je ne te jugerai jamais et que même si je te vois au plus bas, totalement vulnérable, je resterai à tes côtés. Ce n’est pas parce que tu t’ouvres à moi que ça veut dire que tu n’es pas forte, hein. Tu sais tout ça ? Et de toute façon, voir tes faiblesses me fait t’aimer davantage. » Je m’étais radouci et je la regardais tendrement dans les yeux. Lyn continuait de s’énerver. Elle n’aimait pas que je ne cède pas, je le savais. Et je n’aimais pas non plus ne pas céder. Mais je n’avais pas le choix. C’était elle avant tout. Est-ce qu’elle criait parce qu’elle avait quand même perdu le contrôle et qu’elle ne voulait pas l’admettre ? Ou pensait-elle réellement qu’elle avait toujours le contrôle ? En tout cas, elle pouvait penser ce qu’elle voulait, j’étais persuadé du contraire. Je ne lui répondis rien, c’était mieux ainsi vu son état d’énervement. Elle camperait sur ses positions de toute manière. Elle voulait que je la crois quand elle me disait qu’elle gérait mais j’avais quand même mes doutes là-dessus. Parce que finalement, je ne savais rien. Je ne savais pas exactement à quelle fréquence elle buvait autant, je ne savais pas si elle buvait toujours autant. « C’est si important pour toi que je te crois ? » Cela voudrait dire que mon avis lui importait quand même et ça me remontait un peu le moral quand même. « Mais pourquoi le 6 juin ? Parle-moi, explique-moi. » Je ne voulais pas la brusquer, elle pouvait avoir ses secrets. Seulement, aujourd’hui, elle était allée trop loin avec l’alcool, je voulais comprendre pourquoi. Ce qu’elle me dit après me fit mal. Mais je n’allais pas partir pour autant. Elle pouvait me dire ce qu’elle voulait, je resterais, je lui avais dit. « C’est sûr qu’aller passer la soirée à boire toute seule dans ton appartement, c’est beaucoup plus simple que de me dire ce qui ne va pas. Mais enfin, Lyn, quand vas-tu comprendre que je suis là pour toi ? Que je ne pars pas. Et que je souffre de te voir ainsi sans savoir ce qui ne va pas. Sans pouvoir t’aider. Sans pouvoir te prendre dans mes bras au lieu de devoir jouer le méchant flic qui te dit que tu as trop bu. » Elle soutenait le fait qu’elle savait quand s’arrêter. Je finissais par la croire. C’était peut-être vrai. Mais cela ne voulait pas dire que je n’avais pas de problème avec le fait qu’elle buvait autant. Donc je continuerais à me battre pour qu’elle se rende compte que ce n’est pas bon. Alors il valait encore mieux qu’elle travaille. Au moins elle ne pensait pas à l’alcool. Ou alors, j’allais devoir redoubler d’efforts pour qu’elle n’y pense pas non plus en ma présence. De toute manière, je n’allais plus la lâcher maintenant. J’allais contrôler le stock de bouteilles et les quantités qu’elle consommait. C’est ainsi que je m’apprêtais à vider les bouteilles restantes dans l’évier. Mais Lyn m’avait arrêté. « Et si je le fais, il se passe quoi ? » Elle m’avait dit que je n’avais pas intérêt et elle semblait déterminée. Mais je pouvais l’être aussi. J’attendais sa réponse avant de verser.
Elle continuait à me parler sur un ton agressif. Je n’aimais pas son ton, je n’aimais pas ses questions. Je lui répondis sèchement mais sans m’énerver. « Tu sais mieux que moi que tu ne laisseras jamais personne prendre les décisions à ta place. Je veux que tu comprennes que je souhaite ton bonheur, plus que tout. Et tu penses peut-être que ça passe par tout cet alcool, mais ce n’est pas le cas. Je veux que tu entendes ce que je te dis. Est-ce trop te demander? » J'osais espérer que non… Peut-être qu'elle n'entendrait pas tout de suite, mais quand tout se serait calmé, elle devrait quand même bien réfléchir à toute cette conversation. Du moins si elle s’en souvenait.  
Puis tout avait dérapé quand la bouteille avait explosé. J’avais glissé mon papier sous la porte de la salle de bain. Lyn n’avait pas réagi, mais je me doutais bien que ça la touchait quand même. Elle ne pouvait plus dire que je ne lui faisais pas confiance. Elle ne m’avait pas ouvert pour autant. Et elle pleurait toujours… J’avais du mal à l’entendre pleurer sans rien pouvoir y faire. « Je ne suis peut-être pas médecin mais je peux quand même regarder ta main. Laisse-moi le faire. » J’étais très doux et calme. En fait, j’avais besoin qu’elle me laisse m’occuper de sa main. C’était plus un symbole qu’autre chose. Cela voudrait dire qu’elle me laissait prendre soin d’elle. Qu’elle savait que j’étais là et qu’elle ne devait plus tout faire seule. Et puis c’était un peu ma faute si la bouteille avait explosé… Je devais réparer mes erreurs. « Je ne partirai pas, tu me connais. » C’était sûrement tout ce qu’elle espérait : que je m’en aille. Sauf que ce n’était pas dans mes plans. Elle faisait quoi maintenant ? Je l’entendais s’affairer. « Lyn, tu fais quoi ? Tout va bien ? » Elle avait fini par ouvrir la porte après quelques très longues minutes. Il y avait du sang partout sur elle et par terre. Je paniquais encore plus. « Tu vas où maintenant ? Réponds-moi. Et viens ici, je vais te soigner. » Je lui parlais sur un ton presque suppliant. Mais elle faisait comme si je n’étais pas là. Je ne savais pas quoi faire. Elle avait repris une bouteille ? Mais qu’est-ce qu’elle avait en tête ? Elle pensait que j’allais la laisser terminer sa petite soirée tranquillement ? « Attends, tu comptes encore boire là ? » Je perdais les pédales, je ne savais pas comment j’allais parvenir à la faire s’arrêter. « Viens un peu ici d’abord. J’ai vraiment besoin de faire quelque chose là tout de suite. » Je m’étais arrangé pour qu’elle puisse pas se défiler et je l’avais prise dans mes bras quelques secondes. J’en avais vraiment besoin. J’avais besoin de sentir son cœur battre, de sentir sa peau, chaude et douce, contre la mienne. J’avais passé ma main sur sa joue tout en la regardant dans les yeux. Et puis j’avais pris sa main blessée avec douceur, sans la quitter des yeux. Je ne pouvais pas être plus clair. Je voulais m’occuper de sa main. C’était à elle de décider si elle me l’autorisait ou non.
Revenir en haut Aller en bas
Jaylinn Anderson
. ship du mois .
Jaylinn Anderson

› posts : 126
› work/studies : Médecin urgentiste


Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila Empty
MessageSujet: Re: Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila   Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila EmptyMer 22 Fév - 10:50

Il me semble que j’avais déjà fait énormément de compromis, non? Le penthouse, le fait de venir vivre ici et de quitter mon petit appartement ainsi que mon job, de prendre le risque de croiser mes parents et ma sœur n’importe quand. Il allait donc devoir s’y faire. Il n’y avait pas de raison. Je le regardais, énervée. « Je me connais par cœur. J’ai mes limites. Ca fait des années que je les ai. Et elles resteront là peu importe quoi. C’est bien compris ? ». J’étais un peu agressive, c’est vrai. Mais il y a des choses que je ne changerai pas. Je suis comme cela. Ensuite, il avait tourné la conversation. Comment ça moi, je ne lui faisais pas confiance ? Je n’en revenais pas. Après Liam, il était le seul en qui j’avais confiance. Je ne l’accordais que très rarement. Lorsque l’on s’ouvrait trop aux autres, ils jouaient avec ça et en profitaient pour venir piquer juste à l’endroit où ça faisait mal. C’étaient des professionnels pour ça. Je devais être certaine que les informations que je pourrai dévoiler ne se retourneraient jamais contre moi. Parce que je pourrais ne pas survivre : la mort de Liam, ma fausse couche. Cela m’avait énormément marqué. Je commençais seulement à doucement me relever. « Bien sûr que je te fais confiance. Là n’est pas la question. Mais je ne suis juste pas prête. Et tu devrais respecter cela plutôt que de me forcer la main. J’ai besoin de temps, de beaucoup de temps. ». J’avais été un peu plus douce que tout à l’heure mais je restais quand même sur la défensive. J’avais toujours peur de ce qui allait se passer ensuite. Habituellement, je pouvais boire seule dans mon appartement ou un dans un bar. On me laissait tranquille. Là, avoir quelqu’un derrière mon dos, ça ne me plaisait pas. J’étais indépendante et je ne voulais tellement pas que cela change. « Je ne bois pas de trop. Je bois de trop pour toi ? En suivant quelles normes ? Tu ne penses pas qu’en étant dans le milieu, j’en connais un rayon dessus ? Aux urgences, à chacune de mes gardes, j’ai des personnes complètement saoule qui débarquent. Et, tu sais quoi ? Dès que c’est le cas, c’est pour moi. Parce qu’ils savent que je sais les gérer. ». Et c’était tellement vrai. Je gérais les personnes qui avaient trop bu et celles qui avaient fait une tentative de suicide aussi. Dès que c’était un peu psychologique, c’était pour moi. Sérieusement, j’adorais ça mais gérer quelques traumatismes de temps en temps, ça me permettait d’avoir la dose d’adrénaline dont j’avais besoin. Il me posait tellement de questions d’un coup. Je rappelle que j’avais bu et que je n’avais pas mes idées complètement claires. Je n'avais pas envie de lui répondre et je pense que je ne le savais pas non plus. Je le regardais alors me demandant bien ce que j’allais pouvoir lui dire. Je décidais de m’énerver. « Je n’ai pas envie. Je ne sais pas, je ne sais plus. Là, j’aimerai juste que l’on me laisse tranquille. Pourquoi me poses-tu toutes ces questions ? ». Juste, laissez-moi respirer ? Pourquoi j’étais venue m’installer ici ? Pourquoi je n’étais pas tout simplement chez moi ? Je l’aimais, Nate. Je l’aimais énormément. C’était indéniable. Mais là, j’avais juste besoin d’être dans mon cocon. De reprendre mes esprits, de dormir, de boire encore un peu, de regarder un film, de pleurer toutes les larmes de mon corps de la perte de mon mari. Je n’avais pas envie de commencer une séance de psy. J’avais juste envie de vivre pour moi quelques heures. « Et si, justement, tu arrêtais de jouer le méchant flic ? Si tu prenais un verre et que tu le buvais avec moi calmement dans le fauteuil ? Pourquoi je dois toujours me justifier sur tout ? ». Commencer à raisonner quelqu’un qui avait bu, ce n’était pas la bonne manière de faire. J’avais fini par l’apprendre sur le terrain. Avec une telle personne devant moi aux urgences, je faisais toujours ce qu’il fallait pour qu’il se sente bien dans un premier temps. Certes, je ne buvais pas un verre avec lui (parce que c’était hors de question que je boive sur mon lieu de travail) mais il m’était arrivé de leur servir un dernier verre en leur signifiant bien que c’était le dernier. En restant avec lui aussi et, surtout, sans que personne ne le sache. La personne était à l’hôpital, dans un lieu sûr, rien ne pouvait se passer. C’est d’ailleurs aussi dans ces cas-là, que je restais plus longtemps que prévu, que je faisais des heures supplémentaires. « Tu veux vraiment savoir ? ». Il avait ma bouteille en main, prêt à la verser dans l’évier. Je le défiais du regard et le soutenais. « Je prends mes affaires et je pars. Je ne reviendrai plus jamais. Si c’est pour m’enlever ma liberté, je n’ai rien à faire ici. ». Je savais que ces paroles allaient lui faire du mal mais je savais aussi que j’avais besoin de ça.
Enfermée dans la salle de bain, j’essayais de reprendre mes esprits. Cette porte symbolisait le fait que la conversation était terminée, que j’étais fermée. Le mieux à faire, c’était me laisser tranquille. Je savais très bien me gérer. Je me connaissais par cœur. L’alcool aidait. Je ne ressentais pas la douleur. Mais je savais que demain matin, j’allais souffrir. Je laissais couler le sang. Dans un premier temps, je ne risquais pas grand-chose. J’allais sûrement avoir besoin de quelques points mais rien de bien méchant. « Tu sais recoudre peut-être ? ». Il était toujours caché dans son bureau pour son entreprise. Comment pourrait-il faire cela ? Je l’avais laissé parler pendant que je buvais ma dernière gorgée dans la bouteille cachée. Je m’étais fermée, je faisais comme s’il n’existait pas. Mon but était de trouver cette pince à épiler, il n’en avait pas. J’avais fouillé la salle de bain en prenant le soin de bien tout ranger afin qu’il ne le fasse pas lui-même. On ne sait jamais qu’il tombe sur une bouteille ! Mais j’avais du me résigner à quitter la pièce pour aller la chercher dans ma valise et y prendre également ma petite trousse de secours où se trouvait de quoi soigner presque tout. En passant, j’avais pris une bouteille d’alcool fort pour désinfecter correctement. Nate avait alors, encore, pris peur. Il m’avait arrêté dans mon élan pour me câliner. Étonnament, cela m’avait fait énormément de bien. Je m’étais arrêtée. Profitant de son odeur tellement calmante. Je me calmais doucement. Il avait trouvé ce qui me ferait du bien, ce qui me ferait redescendre. Je m’étais apaisée blottie là dans ses bras. Mon cœur battait la chamade, les papillons dans mon ventre arrivaient. « Je veux bien que tu ailles chercher un vieux bout de tissus. Je vais désinfecter. ». Je lui souriais doucement en lui montrant la bouteille d’alcool.
Revenir en haut Aller en bas
Nathaniel McMillen
. ship du mois .
Nathaniel McMillen

› posts : 97
› work/studies : PDG entreprise de produits pharmaceutiques et chef d'hôpital


Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila Empty
MessageSujet: Re: Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila   Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila EmptyMer 22 Fév - 15:01

J’étais loin d’être bête et je me demandais si l’avenir de notre relation n’était pas en train de se jouer à cet instant précis. Or, cette relation, c’était ce qui m’animait. Si je me levais tous les matins, c’était pour Lyn. Je ne pouvais pas prendre le risque de la perdre. Je n’étais vraiment pas certain d’y survivre. Je l’aimais tellement fort. Certes, elle avait son caractère, mais au moins, impossible de se lasser et de s’ennuyer. Le problème, c’est que j’étais dans une impasse. Je ne pouvais tout simplement pas la laisser se faire du mal, la laisser continuer à boire, c’était impossible. Qui regardait la personne qu’il aime se détruire sans rien faire ? Pas une belle personne en tout cas. Pourtant, j’étais en train de me rendre compte que quand on aime, on doit pouvoir laisser une certaine liberté. Dans quelle mesure ? C’était là la question à laquelle j’allais devoir répondre.
Lorsque Lyn me parla de ses limites, je compris à l’agressivité de son ton qu’il s’agissait d’un sujet non négociable : ses limites ne changeraient pas. Je détestais les choses qui n’étaient pas négociables. La vie était faite de compromis. Pourquoi pas à ce sujet ? Pourquoi pas avec elle ? Je ne pouvais pas accepter sagement ses revendications. Ce n’était pas dans ma nature. « Tu ne peux pas être si catégorique, Lyn. Tu ne peux juste pas. Les circonstances changent. Les idées changent. Le monde change. Les gens évoluent. On est seulement en train de construire les fondations de ‘nous’. Qui te dit que dans 10 ans, ce ne sera pas à moi que tu seras accro et plus à l’alcool ? » Je lui souris en plongeant mon regard dans le sien. « Ou à notre mini nous… » lançai-je à demi-voix sans même être certain qu’elle m’avait entendu. Lyn avait besoin de temps. Je pouvais me montrer patient. Pour elle, je pourrais attendre jusqu’à la nuit des temps. Peut-être même plusieurs vies ? Oui, certainement ! Son ton s’était un légèrement adouci, Je décidai de ne pas lui répondre. Ca ne servait à rien de lui dire que j’étais patient, il fallait que je lui en montre la preuve. Je ne pouvais pas changer, il ne fallait pas se leurrer. J’avais toujours été persuadé que les gens peuvent évoluer, mais qu’il est impossible de changer fondamentalement leur nature. Conclusion ? Je resterais cet homme jaloux et exclusif que j’avais toujours été et Lyn conserverait son énorme besoin d’indépendance. Mais n’était-ce pas là la quintessence de notre fonctionnement ? Petit à petit j’apprenais à laisser une certaine liberté à ma mystérieuse inconnue, petit à petit, j’apprenais à lâcher prise. Petit à petit, elle apprenait à se confier à moi, à me faire confiance, à s’ouvrir. C’était ainsi que nous fonctionnions, ainsi que avions notre dose d’adrénaline. Sérieusement, une vie paisible, ce n’était vraiment pas fait pour moi ! Lyn venait de poser une question délicate : à partir de quand je trouvais qu’elle buvait de trop. Je n’allais tout de même pas lui répondre… deux verres ? Si ? Je n’osais même pas imaginer à combien de verres elle était, là ! D’un ton plus sec, je lui répondis « D’accord, tu sais quoi ? Je vais te donner raison puisque manifestement, c’est ça que tu veux. Tu n’as pas trop bu au point de faire un coma éthylique. C’est vrai ! Mais je vais te poser une autre question. » Je me radoucis : « Te sens-tu plus heureuse parce que tu as bu ? Tu veux vraiment savoir pourquoi je te pose toutes ces questions ? Tu connais la réponse. Je t’aime. Je t’aime et j’ai l’impression de ne servir à rien en cet instant précis. Et tu n’imagines même pas à quel point ça me fait mal. » Elle était bornée, c’était terrible. Et le pire, c’est qu’au lieu d’être exaspéré et énervé, j’eus envie d’éclater de rire lorsqu’elle m’invita à prendre un verre et à le boire avec elle dans le fauteuil. Je l’aimais tellement fort. En fait, même au cours de cette situation, je tombais encore plus amoureux d’elle. Je mordis l’intérieur de ma lèvre pour ne pas rire et lui répondit en gardant mon sérieux et en prenant un ton ironique : « Oh, mais quelle excellente idée. En fait, tu sais quoi ? Je devrais peut-être même vider les bouteilles d’alcool qu’il reste pour me remettre de mes émotions. Ca a l’air de fonctionner, non ? Si tu continues, j’imagine que ça fonctionne ! Tu vois la vie en rose ? » En toute honnêteté, je l’aurais bien fait. Mais j’étais apparemment le seul adulte responsable dans ce penthouse et je devais conserver ce titre et ma dignité donc j’ajoutai « Mais enfin Lyn, tu crois vraiment que je vais encore te servir un verre ? J’ai peur. Est-ce que tu peux comprendre que j’ai peur ? » En réalité, je pense qu’elle ne pouvait pas le comprendre. Pas dans cet état et peut-être même pas tout court. « Lyn, indépendamment de tes limites actuelles, je ne dois tout de même pas te faire savoir que sur le long terme, ce n’est pas bon de boire…autant…régulièrement ? » En fait, je ne savais toujours pas très bien dans quelle mesure et dans quelle fréquence elle buvait et cela me posait problème. J’espérais qu’elle me le dirait. Même si je savais qu’elle ne le ferait pas. Elle ne me répondait déjà pas à mes questions directes alors là, n’en parlons pas ! Une fois que j’étais passé aux choses sérieuses, Lyn s’était montrée très claire : si je vidais sa bouteille, il n’y avait plus de ‘nous’. Il me semblait qu’elle confondait alcool et liberté, mais je n’allais certainement pas la contrarier. Je savais que sa menace n’était pas à prendre à la légère. Lyn tenait toujours parole. Encore quelque chose que j’adorais chez elle. Enfin… peut-être pas en cet instant précis puisqu’en entendant sa phrase, mon cœur se serra sans que je puisse plus rien contrôler. Après 3 secondes d’hésitation, je reposai la bouteille et lui répondit « On va mettre quelque chose au clair. J’ai bien compris à quel point ta liberté te tenait à cœur, mais n’oublie jamais que toutes les décisions que je prends et que je prendrai toujours sont et seront dans ton intérêt. Par conséquent, si ta liberté qui t’est si chère entre en conflit avec ta sécurité, c’est ta sécurité que je choisirai. Alors avant de me haïr, penses-y. Parce que jamais tu ne trouveras quelqu’un qui t’aime autant que moi. Qui te seras autant dévoué que moi. Et j’en suis vraiment intimement convaincu. Je ne suis pas devin, mais c’est la seule certitude de ma vie. » Ces paroles allaient-elles au moins la faire réfléchir ? « Lyn, est-ce que tu comprends que je ne suis pas ton ennemi ? Rabat-joie, oui, peut-être un peu. Lourd aussi. Mais je ne veux pas te priver de ta liberté, je ne veux pas couper tes ailes et te mettre en cage, au contraire. Je veux que tu voles le plus haut possible. »
Je perdais mes moyens sans elle, la preuve lorsqu’elle s’était enfermée dans la salle de bain. On dit que les yeux sont le miroir de l’âme. C’était la vérité ! Je ne voyais plus les siens, nous ne savions plus nous connecter, j’avais horreur de ça. D’autant plus que je l’avais blessée. Dans tous les sens du terme. « Non, je ne sais pas recoudre, mais ça m’étonnerait que tu le saches le faire dans ton état. » Je voulais parler du fait qu’elle s’était blessée, pas vraiment du fait qu’elle soit soûle parce qu’en toute honnêteté, je ne préférais pas savoir quelle quantité d’alcool elle avait ingurgitée, mais elle s’en sortait vraiment bien, j’étais obligé de le reconnaître. Même si je ne lui dirais évidemment pas !
Lyn était sortie de sa cachette et j’en avais profité pour la serrer fort contre moi. Elle m’avait tellement manquée. C’était incroyable cette alchimie entre nous. Normalement, au fil du temps, les papillons finissaient par passer, non ? Avec Lyn, ce n’était pas le cas. La magie continuait d’opérer au quotidien. Je savais qu’elle était mon âme sœur. Il n’était pas question que je la perde. Elle avait l’air détendue dans mes bras et cela me fit plaisir. Je souris lorsqu’elle me demanda d’aller chercher un bout de tissu pour désinfecter et j’obtempérai. Elle avait pris la bouteille d’alcool et plus pour boire. Qu’est-ce que je l’aimais. Je revins avec un vieux t-shirt à moi que je ne mettrais plus. C’était la première chose que j’avais trouvée, ce serait parfait. « Eh bien heureusement que nous avons de l’alcool dans ce penthouse, je me demande comment nous aurions pu te soigner autrement ! » lui dis-je en riant. Je pris sa main indemne et la guida jusqu’au divan où je la fis s’asseoir. Après l’avoir embrassée passionnément, après tout, nous n’avions pas encore eu l’occasion de fêter nos retrouvailles, je lui dis : «  Madame, me ferez-vous l’honneur de regarder cette main et puis de vous cuisiner quelque chose ? Je n’ai pas encore mangé et je n’ai pas envie de manger seul. » Simple ruse pour la forcer à manger quelque chose. Elle m’avait dit qu’elle avait mangé, mais je n’en étais pas convaincu. Puis, étant donné que je n’avais pas répondu plus tôt lorsqu’elle m’avait demandé si je voulais vraiment savoir ce qu’il y avait et puisqu’il fallait quand même crever l’abcès, j’ajoutai sur un ton extrêmement doux et compatissant : « Oui, j’aimerais savoir ce qu’il y a. Mais je ne veux pas te forcer. Tu as le droit d’avoir ta bulle et ton espace. » J’avais toujours été de nature curieuse, mais avec elle, c’était différent. C’était de l’intérêt. J’aimais savoir ce qu’elle vivait, ce qu’elle traversait. Nous formions une équipe tous les deux. Et quelle équipe de rêve, impossible de prétendre le contraire !
Revenir en haut Aller en bas
Jaylinn Anderson
. ship du mois .
Jaylinn Anderson

› posts : 126
› work/studies : Médecin urgentiste


Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila Empty
MessageSujet: Re: Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila   Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila EmptyDim 26 Fév - 15:08

Plus accro à lui qu’à l’alcool ? Laissez-moi rire. Je savais qu’une des nouvelles constantes de ma vie c’était cela. 6 ans que j’avais perdu mon repère, mon pilier. M’attacher à quelqu’un était plus compliqué. Certes, c’était différent avec Nate. Mais cela restait compliqué. C’est plutôt la suite de la phrase qui me fit tiquer. Un mini nous ? Nous n’en avions jamais discuté. Mettait-il un nouveau sujet sur la table ? Après ma fausse couche, vu les circonstances, je n’avais jamais réfléchi à une autre grossesse. Parce que si j’avais un enfant, c’était forcément de mon grand amour. J’avais perdu la seule « chose » qui aurait encore pu me lier à lui. En entendant ses paroles, je pleurais à chaudes larmes, je sanglotais. Ces jours-ci, 6 mois avant, avaient été invivables. Je n’avais pu compter sur personne d’autre que sur moi-même. J’avais du me reprendre en main. A vrai dire, c’est mon travail qui m’avait sauvée d’une dépression. « On peut changer de sujet ? On peut en parler plus tard ? Plus tard, pas maintenant. Dans un mois, si tu veux. ». Quand je n’associerai plus cette période à la fausse couche et à tout mon passé. J’avais du mal à me calmer. Mais je savais comment faire. Je me mettais dans ma bulle intérieure. Je me chantais la chanson qui pouvait me calmer no matter what. C’était un artiste français. Et c’est ce que j’aimais, c’est que les américains ne le connaissaient pas. Quand j’étais dans un tel état, c’était la seule chose qui pouvait me calmer. Ici, je n’avais pas l’occasion de la mettre à fond dans son penthouse. Je n’avais pas envie de partager cela non plus. Je dis son penthouse parce que je n’avais pas encore réussi à payer la moitié. A peine un dixième. Mais je travaillais d’arrache pied pour pouvoir le faire. Je savais que j’y arriverai un jour. Un coma éthylique… J’essayais alors de me souvenir. Je n’en avais jamais fait. Pourquoi ? Tout simplement parce que je ne voulais pas me retrouver comme patiente dans le service d’urgences dans lequel je travaillais. J’avais toujours su où étaient mes limites. Je savais m’arrêter à temps. J’avais cette qualité là, c’est que je connaissais mon corps par cœur. Je savais exactement quand m’arrêter ou encore quand manger. Je savais quand j’étais au bord d’un problème de santé. J’avais été seule des années : Liam étant à l’étranger. Je n’avais donc pu compter que sur moi-même. « Je te rassure, ce n’est pas qu’une impression. ». Oui, j’avais été trop franche. Il fallait que je me rattrape. « Là, tu m’embêtes juste. ». Ah zut, ce n’est pas comme cela que je devais faire. « Je me connais, je sais quand m’arrêter. Tu dois me laisser gérer cette situation. ». Je savais qu’il ne l’entendait pas comme ça. Je savais que cela ne lui convenait pas et qu’il ferait tout pour être maître de ce qu’il se passait à présent. Ensuite, il avait joué la carte de l’ironie. Je lui avais proposé de m’accompagner, de boire un verre avec moi. Cela ne semblait pas lui convenir. Le contraire m’aurait étonné tiens… Il aimait pouvoir gérer n’importe quelle situation. Je me demandais d’ailleurs s’il avait déjà été saoul une fois dans sa vie. « T’es pas rigolo en fait. Pourquoi tu ne veux pas boire un verre en ma compagnie ? ». Je connaissais mes limites mais c’est pas pour autant que je savais me contrôler. Il ne faut pas abuser. De l’alcool, ça restait de l’alcool. « On peut pas dire que je vois pas la vie en rose. Mais disons que ça m’empêche de penser et de ressentir certains sentiments. ». Je ne savais pas si c’était une bonne réponse mais c’était la vérité. Je ne pouvais pas tout lui cacher, je devais aussi être honnête. « Et de quoi as-tu peur ? D’un coma éthylique ? ». C’était une bonne question, ça. De quoi avait-il peur ? « Qu’est-ce que je risque, ici, dans ton penthouse en ta compagnie ? Je ne suis pas seule dans mon petit appartement, si ? ». Je ne savais pas pourquoi je lui disais cela. Il allait certainement penser à toutes les fois où je l’avais été alors que j’étais seule chez moi. Il allait encore plus paniquer, je le connaissais presque par cœur maintenant… « Je te rassure, je gérais très bien ! ». Je lui souris alors comme pour le rassurer. J’espérais tellement que ça fonctionne. « Quoi qu’il en soit, en voici la preuve. ». Je me montrais alors de haut en bas à l’aide de mes mains. « Je suis en vie ! ». Boire autant régulièrement ? Comment pouvait-il connaître cette information ? C’était impossible. Il ne le savait pas. Il bluffait afin de savoir la vérité. « Je ne bois pas autant régulièrement. Juste une fois de temps en temps comme toute personne normale. ». A quoi cela servait de l’inquiéter ? Pourquoi lui donner raison ? Il valait mieux ne rien lui dire et lui dire le contraire. Ce serait beaucoup plus simple pour moi. La prochaine fois, je tâcherai de boire quand je serai en ville en sortie. Comme cela, pas besoin de le tenir au courant. Après, c’est pas comme si cela arrivait toutes les semaines. Depuis que nous étions officiellement ensemble, je m’étais déjà bien calmée. C’est juste que là… c’était une date particulière. Jamais je ne trouverai quelqu’un qui m’aime autant que lui ? Et on parle de Liam ? De celui qui m’avait soutenue et accompagnée dans des moments critiques de ma vie : la fuite de chez mes parents, mes études de médecine, mes gardes interminables ? Il ne savait pas que j’avais déjà rencontré l’amour de ma vie. Je ne pouvais pas encore le lui dire. Je savais très bien que j’allais devoir le lui raconter d’ici peu. Je ne pouvais pas le lui cacher pendant le reste de ma vie. Pas s’il était mon deuxième grand amour. Je n’en avais pas le droit. Mais là, ce n’était pas le moment. « Je suis en sécurité ici. Je ne suis pas dans un bar au milieu d’inconnus. Je suis avec toi, je suis en sécurité. ». Alors, même s’il m’empêchait de boire, je lui avais fait un bisou sur la joue. Puis, tout était parti en cacahuète. J’avais serré la bouteille très fort entre mes mains, elle avait éclaté. Je saignais très fort. Je m’étais alors réfugiée dans la salle de bain pour qu’il me laisse tranquille. J’avais pris quelques instants pour me reprendre en main, pour constater les dégâts qu’il y avait sur ma main. Alors, même si ce n’était pas grave, je ne devais pas laisser cela trop traîner. Surtout que, finalement, j’en avais besoin de mes mains pour soigner mes patients. J’étais donc sortie dans le but de trouver le matériel nécessaire. Nate m’avait interrompue dans mon trajet. Le fait d’être dans ses bras m’avait énormément soulagée et je m’étais calmée presqu’instantanément. Je vous avoue que c’était surprenant pour moi aussi. Jamais je n’aurai cru qu’un tel geste me ferait cet effet. Après s’être assis dans le fauteuil et s’être embrassés, Nate voulait regarder ma main. Je le regardais alors droit dans les yeux. « Cela ne servira à rien que je te montre, tu vas tourner de l’œil en moins de deux. ». Je riais doucement. Je savais que le sang, ce n’était pas son truc. « Je vais me débrouiller pour me soigner. Donne-moi juste ce dont j’ai besoin quand j’en ai besoin, ce sera parfait ! ». Je prenais alors la bouteille d’alcool que j’avais prise et son t-shirt dont je regardais la marque. « On va vraiment sacrifier CE t-shirt ? ». Il en était hors de question. « Dans ma valise qui est encore sur le sol, tu peux l’ouvrir et prendre un t-shirt noir qui se trouve en haut de la pile derrière à droite. ». Je savais exactement où se trouvait quoi dans mes bagages. Je les avais peut-être faits rapidement mais tout était rangé. Je prenais alors l’alcool et imbibais un petit endroit du t-shirt de l’alcool. J’enlevais alors enfin ce avec quoi j’avais enroulé ma main pour éviter de tout tacher. Je tapotais doucement afin de pouvoir désinfecter un maximum. J’avais bu, ce qui atténuait la douleur mais cela ne restait pas pour autant un moment agréable… Ma tête était du coup assez expressive. « Pas besoin de repas. J’ai déjà soupé tout à l’heure. Et il est tard, je ne vais pas tarder à aller rejoindre Morphée. ». Autant sauter le repas. Je n’avais quand même pas faim. « C’est compliqué, Liam. ». Zut, le lapsus… « Euh, Nate, pardon. ». Je souris doucement. « Pourquoi je t’ai confondu avec une de mes conquêtes habituelles ? ». Autant jouer cette carte-là plutôt que lui dire qu’il était mon défunt mari.
Revenir en haut Aller en bas
Nathaniel McMillen
. ship du mois .
Nathaniel McMillen

› posts : 97
› work/studies : PDG entreprise de produits pharmaceutiques et chef d'hôpital


Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila Empty
MessageSujet: Re: Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila   Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila EmptyLun 27 Fév - 11:15

Je ne savais pas réellement pourquoi j’avais abordé le sujet. Pourquoi maintenant. Il était clair que je voulais un enfant avec Lyn, mais là, j’avais lâché ces quelques mots sans réfléchir. Je pense qu’au fond de moi, je voulais la faire penser à autre chose qu’à l’alcool. Je voulais nous faire penser à autre chose, nous offrir une échappatoire. Si je n’étais pas certain que Lyn avait entendu mes paroles, je le fus lorsqu’elle se mit à pleurer et qu’elle me demanda de changer de sujet. Y avait-il un sujet qu’on pouvait aborder ce soir ? Manifestement pas. Je m’en voulus immédiatement de l’avoir mise dans un tel état. Une nouvelle fois, je ne comprenais pas. Ce que je lui avais dit était censé la mettre de bonne humeur, non ? J’étais complètement perdu. Je ne voulais pas la brusquer, mais je devais comprendre. J’en avais vraiment besoin. « Excuse-moi, je n’aurais pas dû te parler de ça. Je ne voulais pas te faire pleurer. Mais je voudrais que tu m’expliques. Je suis dans ton côté, tu sais. J’ai l’impression qu’en ce moment, tu me vois comme un ennemi et j’ai beaucoup de mal. Parle-moi. S’il te plaît, parle-moi. » Je pris un ton presque implorant pour terminer ma phrase. Je ne savais plus quoi faire. J’avais envie d’éclater en sanglots moi aussi. Lyn ne s’ouvrait pas du tout à moi et je ne pouvais pas prétendre le contraire, ça me faisait énormément de mal. Comment l’aider si je ne savais même pas ce qui n’allait pas ? Je ne m’étais jamais senti aussi vulnérable qu’à cet instant précis. Mettez-vous à ma place, vous comprendrez ! Jamais je n’avais aimé avec une telle force. Or, quand on aime quelqu'un, on veut protéger cette personne à tout prix. Là, j’avais clairement l’impression que ma mission était un échec total. Lyn n’en faisait toujours qu’à sa tête et je n’étais pas du tout habitué à ça. En fait si, ça devait être typique des Anderson parce que sa sœur aussi avait toujours fait exactement ce qu’elle voulait quand elle voulait. La seule et l’énorme différence, c’est qu’avec June, je n’en avais que faire. J’avais tenu à elle, c’était certain, mais ce qu’il y avait eu entre nous n’avait jamais été de l’amour et je ne me tracassais pas vraiment pour elle. C’était sa vie et je n’en avais que faire de ses décisions. Avec Lyn, c’était différent. J’étais beaucoup plus impliqué. J’étais amoureux. « Tu es pire que ta sœur en fait ! Je ne savais même pas que c’était possible. » Je n’avais pas précisé en quoi elle était pire. Mais elle comprendrait probablement. Par contre, elle n’allait certainement pas apprécier ma remarque. Je prenais toujours soin de ne pas parler de June, la situation était déjà assez compliquée comme ça et s’il y avait bien quelque chose que je ne voulais pas, c’était que Lyn compare notre vie à celle que je menais avant avec June. De toute façon, il n’y avait pas matière à comparaison. Lorsque Lyn me confirma que je ne servais effectivement à rien et qu’elle préférerait être seule, j’eus un pincement au cœur. « En fait, je n’aurais pas dû rentrer plus tôt. Je n’aurais pas dû me dépêcher de faire signer mon accord commercial. J’aurais dû te laisser profiter de ta petite soirée alcoolisée. Tu aurais même pu appeler ton avocat ! Je suis certain qu’il aurait adoré boire avec toi, lui. Une petite soirée au coin du feu avec tout plein d’alcool, ça ne pouvait que bien se terminer, non ? Il ne t’aurait pas embêtée comme moi. C’est ça que tu aurais voulu ? » Je n’aurais jamais dû dire ça, mais Lyn venait de me piquer en plein cœur et j’avais laissé ma douleur parler. Elle voulait gérer la situation. Le souci, c’est que nous voulions tous les deux toujours avoir le dernier mot. Elle n’allait pas lâcher l’affaire, mais je ne comptais pas non plus. Peu importe à quel point elle se montrerait piquante, j’encaisserais. Et elle le savait très bien. « Max est probablement bien plus rigolo que moi. Tu vas finir par regretter ton choix ! » J’aimais tellement utiliser l’ironie en guise de carapace. Je devais me protéger parce que même si j’encaissais, la situation me rendait très malheureux et j’avais besoin de force. « Et juste pour ton information, ce n’est pas une question d’être rigolo ou pas, c’est une question de responsabilités. » Je venais à demi-mot de dire que son comportement était irresponsable et je savais que cela ne lui plairait pas, mais tant pis. Je voulais lui faire ouvrir les yeux. Non, ce n’était pas normal qu’elle soit en train de boire seule, quoiqu’elle en pensait et quoiqu’elle en disait. Ensuite, je lui demandai tendrement « Tu n’as pas d’autres moyens pour t’empêcher de ressentir ces… sentiments ? » C’était une vraie question que je me posais. L’alcool n’était pas une solution. « J’ai peur de te perdre. Est-ce que tu peux le comprendre ? L’entendre au moins. Mets-toi à ma place. Je rentre avec l’envie de te retrouver, de t’embrasser, de fêter nos retrouvailles comme il se doit. À la place, je te retrouve au plus mal entourée de cadavres de bouteilles. Tu peux comprendre que je me pose des questions et que j’aie peur ? Tu es une personne sensée et intelligente. Je sais que tu ne bois pas autant sans raison. Je me trompe ? » Et en plus, elle me disait maintenant que ça lui était déjà arrivé plusieurs fois lorsqu’elle était seule dans son appartement. Je pense que je devais être très pâle tellement je paniquais rien qu’en y pensant. Pourquoi, bon sang ? Juste pourquoi ? Et depuis quand ? Quel avait été l’élément déclencheur ? « Jaylinn, tu te détruis à petit feu et tu te mens à toi-même. Toute personne normale ne boit pas comme tu l’as fait ce soir. Et comme tu sembles l’avoir fait auparavant toute seule dans ton petit appartement. » J’avais repris ses mots parce que je venais de me mettre en pilote automatique. Si je pouvais encaisser les coups qu’elle me portait, j’avais plus de mal lorsqu’il s’agissait de l’imaginer en danger. « Tu es en vie, oui, mais imagine s’il t’était arrivé quelque chose ! Tu étais seule. Tu n’avais personne pour veiller sur toi. » Je savais que pour elle, c’était du passé et que tout ce qui comptait, c’était qu’elle était en pleine forme, qu’elle connaissait ses limites et qu’elle gérait, mais je me faisais tout de même un sang d’encre en pensant à toutes les fois où elle s’était endormie avec un taux d’alcool dans le sang bien supérieur à la moyenne. Comment une personne aussi intelligente qu’elle pouvait ne pas voir que ce n’était pas normal ? Arriverais-je à lui faire entendre raison ? Apparemment non. Pour elle, tout ce qui comptait, c’était qu’elle était en sécurité au penthouse. Je devais reprendre mon calme. J’inspirai doucement et trouvai la force de lui sourire après qu’elle m’avait fait un bisou sur la joue. « Effectivement, j’imagine qu’on peut dire qu’il y a du progrès. J’ajouterais même que tu n’es pas dans un bar au milieu d’inconnus en train de danser sur le bar en body. » Je voulus lui faire un clin d’œil, mais je ne trouvai pas la force. Les blessures étaient encore trop fraîches.
Après l’incident avec la bouteille, nous commencions doucement à retrouver notre calme tous les deux. Le pouvoir des câlins m’étonnerait toujours. L’odeur enivrante de ses cheveux m’avait calmé. Lyn m’avait vraiment manqué. Ses taquineries aussi ! Certes, j’étais prêt à tout pour elle, mais j’étais soulagé qu’elle s’occupe elle-même de sa main. Elle savait que j’avais horreur du sang. « Tu sais quoi faire si tu veux te débarrasser de moi ! Il suffit que tu me laisses m’occuper de ta main. » Il ne faudrait probablement pas longtemps avant que j'aie la tête qui tourne et je devrais me coucher quelques minutes au risque de m’évanouir. Elle le savait. Fidèle à elle-même et à ses principes, Lyn refusa qu’on sacrifie un de mes t-shirts de marque. Je ris. J’aurais dû m’y attendre. « Lyn, on s’en fout de ce t-shirt. Mais vos désirs sont des ordres, Madame ! » Je pris le t-shirt qu’elle m’avait demandé et lui apportai en prenant soin de détourner le regard. C’était facile, il me suffisait d’observer son visage concentré. Je craquais. J’adorais la voir aussi appliquée. Puis, je vis qu’elle fit une grimace de douleur. Tel un preux chevalier, je m’empressai de lui demander : « Lyn, ça va ? Tu as besoin d’autre chose ? » Elle refusa que je fasse à manger. Elle préférait aller dormir. Je n’insistai pas. Au moins, elle ne comptait plus boire, c’était une petite victoire, je devais bien l’admettre ! Et puis, alors que je pensais que la soirée allait se terminer tranquillement et que nous nous étions retrouvés, Lyn m’appela par un autre prénom. Je lui répondis du tac au tac « Liam ? » en lui lançant un regard assassin. Elle s’excusa immédiatement et me précisa qui était ce Liam. « Tu es sérieusement en train de me dire en souriant que tu viens de me confondre avec un de tes plans cul ? » Là, honnêtement, je serais bien monté immédiatement me coucher sans plus lui adresser la parole avant demain. Mais je venais de la retrouver, elle avait bu et je ne m’étais pas montré particulièrement agréable moi non plus au cours de cette soirée, j’optai donc pour la répartie. « Il devait être particulièrement bon au lit s’il t’a marquée à ce point. » ajoutai-je d’un air bougon. Jamais je ne l’avais appelée June, moi ! Mais jamais je n’avais bu autant qu’elle ce soir, je devais aussi le reconaître…
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila Empty
MessageSujet: Re: Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila   Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Juin 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - Save water, drink tequila
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Juillet 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - My worst fear is losing you
» Juillet 2020 - Château des McMillen | Nathaniel & Jaylinn - I think I need a drink!
» juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me
» Mai 2020 J+2 - Penthouse | Nathaniel & Jaylinn - Home Sweet Home
» Mai 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - Nothing can stop your destiny

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
AS LONG AS YOU LIVE  :: ❨ SILOAM SPRINGS, USA ❩ :: ▹ present -
Sauter vers: